Skype réfute tout espionnage de ses utilisateurs

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Skype va opérer une centralisation des données de ses utilisateurs dans le cloud et les data centers de Microsoft. L’architecture P2P, c’est fini. La confidentialité des communications aussi ?

Face aux accusations qui pèsent à son encontre, Skype se veut formel : l’adoption par le service de téléphonie sur Internet d’une nouvelle architecture d’hébergement centralisée dans le cloud (par le biais des centres de données de la maison-mère Microsoft) ne saurait remettre en cause la confidentialité des utilisateurs.

Des rumeurs circulent selon lesquelles cette évolution favoriserait une surveillance des communications via le logiciel de téléphonie sur Internet au profit des autorités.

L’accès aux informations personnelles en serait favorisé.

« C’est faux », tranche Mark Gillett.

D’un billet explicatif publié sur le blog de la société,  le directeur général de Skype assure que cette centralisation permettra simplement d’adresser aux utilisateurs de la publicité mieux ciblée.

Tout en leur offrant en contrepartie la puissance d’une infrastructure à grande échelle, qui héberge déjà la plate-forme Xbox Live, les ressources de Bing, mais aussi la messagerie Hotmail, le cloud SkyDrive et l’outil bureautique Office365.

Quant à cette prétendue coopération étroite avec les forces de l’ordre, les propos de Skype restent équivoques : il s’agit de contribuer « autant que possible à l’effort des autorités, d’un point de vue légal, mais aussi technique« .

Une ambiguïté qui transparaît tout particulièrement lorsque Mark Gillett ajoute que ces serveurs « serviront effectivement à établir, voire maintenir des appels, mais aussi à stocker temporairement des messages instantanés« .

En outre, avec cette centralisation, l’environnement de type peer-to-peer (P2P) qui faisait jusqu’alors foi dans l’architecture de Skype est mis au rebut.

Il permettait pourtant d’assurer la non-rétention de données et l’anonymat des appels hors du service.

Selon TechWeek Europe , la position de Microsoft est délicate.

La firme de Redmond est régulièrement accusée d’espionnage.

Sa propension à collaborer avec la police ou la justice laisse planer des doutes sur sa réelle volonté à protéger la confidentialité des internautes.

Ainsi, la semaine dernière, Microsoft a été accusé d’espionner les utilisateurs de la service de stockage en ligne SkyDrive.

Le compte de l’un de ses membres aurait été coupé sans avertissement après avoir uploadé des contenus « douteux ».

Au bénéfice du doute, les utilisateurs soucieux pour leur vie privée tâcheront d’expérimenter des techniques de cryptage à la volée… jusqu’à changer éventuellement de logiciel de voix sur IP (VoIP).

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