Snapchat pèse 10 milliards de dollars mais cherchez le chiffre d’affaires
La valorisation de l’application mobile Snapchat (messagerie éphémère) monte en flèche. Malgré un modèle économique vraiment bancal pour l’instant.
Et dire que Facebook voulait aquérir Snapchat pour trois milliards de dollars à la fin de l’année 2013.
Désormais, l’application mobile de messagerie éphémère, basée sur un concept de partage de textes et photos qui disparaissent au bout de quelques secondes après consultation, est désormais valorisée près de 10 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal. Elle entre dans un cercle fermé de « start-up pépites » comme Uber, Airbnb, Xiaomi ou Dropbox.
En mai dernier, le fonds d’investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB) avait injecté 20 millions de dollars dans la start-up américaine fondée en 2011 par Evan Spiegel et Bobby Murphy. Et, selon le Wall Street Journal, c’est la valorisation de 10 milliards de dollars qui a été retenue. Dans le courant de l’été, Bloomberg assurait que le groupe Internet chinois Alibaba avait également cherché à investir dans Snapchat en prenant également en compte une valorisation d’un niveau similaire.
Depuis sa création, la société Internet californienne a levé en plusieurs tours un montant global de 160 millions de dollars auprès d’investisseurs comme Benchmark Capital, Institutional Venture Partners, Lightspeed Venture Partners, Coatue Management, DST Global (fonds russe) et Tencent Holdings Ltd (groupe e-commerce chinois).
Point faible : le modèle économique de Snapchat. Populaire auprès des jeunes mobinautes (100 millions d’utilisateurs actifs par mois), l’application mobile gratuite ne génère pas ou peu de revenus. Néanmoins, la publicité devrait faire son apparition d’ici la fin de l’année. Des marques comme HBO, Taco Bell et McDonald’s USA ont déjà mené des opérations avec Snapchat.
De plus, un nouveau service de contenus (éphémères lui aussi) baptisé Snapchat Discovery a récemment été présentés à des éditeurs de médias et des responsables marketing.
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