Sony BMG une nouvelle fois poursuivi par le Texas

Cloud

Le procureur Greg Abbott accuse la major du disque d’installer un spyware sur les ordinateurs des utilisateurs, même en cas de refus explicite.

Les charges s’alourdissent contre Sony BMG, qui risque de payer cher son initiative d’avoir appuyé sa technologie numérique de protection des contenus audios sur un rootkit (voir édition du 3 novembre 2005). Le procureur du Texas vient en effet de déposer une nouvelle plainte à l’encontre de la major du disque, toujours dans le cadre de cette affaire de rootkit. Outil qui, rappelons-le, permet d’atteindre les couches basses d’une plate-forme informatique pour installer applications et services à l’insu des utilisateurs.

Le procureur Greg Abbott accuse l’éditeur de musique d’autoriser l’installation de l’application MediaMax sur l’ordinateur de l’utilisateur même si celui-ci refuse la licence qui lui est proposée lors de l’insertion du CD audio dans son lecteur. Développé par SunnComm, le logiciel permettrait d’observer les habitudes des utilisateurs en matière d’écoute musicale. MediaMax s’apparente donc à un logiciel espion, même si Sony BMG soutient le contraire.

Acharnement du procureur

Le mois dernier, le même procureur avait déjà déposé une plainte contre Sony BMG pour l’utilisation du rootkit XCP développé par la firme britannique First4Internet (voir édition du 21 novembre 2005). Outre le manque de transparence sur la méthode de protection et les violations de licences open source (voir édition du 18 novembre 2005), le rootkit mettait en danger la sécurité des ordinateurs en facilitant son exploitation par des virus. Ce qui n’a pas manqué d’arriver une fois l’existence du rootkit rendue publique (voir édition du 14 novembre 2005).

Les excuses de la major mondiale, le retrait du commerce des 52 titres porteurs du rootkit (voir brève du 16 novembre 2005) et les solution de désinstallation proposées n’ont visiblement pas arrêté le procureur texan dans son acharnement contre Sony BMG. « Nous découvrons sans cesse de nouvelles méthodes que Sony a employées pour tromper les consommateurs texans qui pensaient simplement acheter de la musique », a déclaré le magistrat dans un communiqué.