Sony entrevoit l’horizon de la profitabilité

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Avec la confiance retrouvée des investisseurs, Sony déploie son plan d’action pour retrouver les rails de la profitabilité à l’horizon 2018.

Parvenu à rassurer les marchés avec la publication de ses derniers résultats trimestriels, Sony poursuit sa restructuration et se projette désormais sur le moyen terme.

La multinationale japonaise capitalise sur le regain de confiance des investisseurs (la valeur de son titre boursier a augmenté de plus de 50 % sur les 12 derniers mois) pour élaborer une stratégie sur trois ans à partir de l’exercice fiscal 2015, qui débutera le 1er avril.

La réorganisation du groupe a déjà entraîné un retrait du marché du PC et plusieurs vagues de suppressions de postes – environ 2100 sont sur la sellette pour l’exercice fiscal 2015-2016. Elle a aussi impliqué l’émancipation, sous la forme d’une entité indépendante, de l’activité de production de téléviseurs.

La division Son & Vidéo devrait bientôt connaître le même sort : il est prévu d’en faire une filiale le 1er octobre 2015. D’autres compartiments du business suivront, avec un objectif : leur donner davantage d’autonomie et mieux hiérarchiser les responsabilités de chacun des dirigeants pour accélérer les prises de décision.

Considérée comme un poste de revenus stables à moyen terme, la division Son & Vidéo fera l’objet d’investissements modérés, avec une stratégie marketing centrée sur les marchés qui auront été identifiés comme porteurs. Il en ira de même pour les appareils photo.

Divertissement numérique

Les investissements seront plus importants dans les secteurs que le CEO Kazuo Hirai juge « à fort potentiel ». C’est le cas des capteurs photo pour téléphones mobiles (les dépenses en R&D vont augmenter), des consoles de jeu vidéo (en lien avec le PlayStation Network) et des services de divertissement multimédia (l’accent sera mis, entre autres, sur le streaming musical).

A l’inverse, Sony s’appuiera essentiellement sur ses actifs existants pour maintenir ses activités plus fragiles : les investissements seront réduits au strict minimum, surtout dans les secteurs où la concurrence des fabricants asiatiques est forte.

Pour retrouver les rails de la croissance à l’heure ou son résultat net est dans le rouge depuis plusieurs années (six pertes enregistrées en sept ans), le groupe n’hésitera pas à quitter le marché des téléviseurs ou des smartphones, qui ont connu des trous d’air en 2014. « Il n’y a pas de business sacré« , confiait récemment le CFO Kenichiro Yoshida lors d’une conférence avec les analystes.

Tout en annonçant son intention de verser à nouveau un dividende sur l’exercice fiscal 2015-2016, Sony vise un taux de retour sur capitaux propres supérieur à 10 % à compter du 1er avril 2018. A cette même échéance, le bénéfice d’exploitation dépassera, selon les prévisions, 500 milliards de yens (3,7 milliards d’euros), soit 20 fois plus que ce qui devrait être dégagé sur l’exercice 2014-2015.

Crédit photo : 360b – Shutterstock.com

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