SUSE ouvre sa distribution Linux à la communauté open source

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L’éditeur espère ainsi accélérer le développement de son produit phare et en multiplier la distribution.

Adieu SUSE Linux Pro; bienvenu SUSE Linux. Novell, le propriétaire de l’éditeur de la distribution Linux au petit caméléon, a décidé de faire évoluer son modèle de développement en ouvrant à la communauté du libre ses produits. Une stratégie baptisée OpenSuse. C’est du moins ce que SUSE devrait annoncer la semaine prochaine à l’occasion de la conférence LinuxWorld de San Francisco. Il y présentera la première version bêta publique de son produit, la 10.0.

Jusqu’à présent, les sources de SUSE Linux étaient jalousement testées en interne. En livrant une première bêta à la foule de développeurs, la société allemande attend un retour utilisateur et, notamment, une correction des bugs. Au printemps 2006, Novell devrait publier le code source complet de SUSE Linux par l’intermédiaire de serveurs « publics » accessibles par opensuse.org. En ouvrant ses codes à la communauté de développeurs open source, Novell espère ainsi accélérer le développement du produit et en étendre l’adoption. Il espère notamment toucher tant les professionnels que les amateurs passionnés en simplifiant l’usage de sa distribution.

Un seul et unique produit

Une stratégie qui s’inspire directement de celle de Red Hat qui a ouvert les sources de sa distribution Fedora. Mais alors que Red Hat conserve une ligne « professionnelle » (et commerciale) à travers sa version Red Hat Professional, SUSE semble vouloir réunir les deux produits en un seul. Ce qui en simplifiera la gestion et l’organisation. Il lui restera cependant à séduire les développeurs. Ce qui n’est pas gagné si l’on en croit les difficultés que rencontrent Red Hat et Sun (avec OpenSolaris) à « recruter » des développeurs.

L’externalisation, ou l’ouverture, des développements de la distribution Linux est peut-être également une réponse à la situation économique de la société. L’entreprise devrait licencier entre 120 et 150 collaborateurs en Europe. Un mouvement similaire avait touché les Etats-Unis en début d’année. Au printemps, l’entreprise annonçait une perte de 16 millions de dollars sur son deuxième trimestre fiscal.