Syntec Numerique : toute croissance, même relative, est bonne à prendre

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La chambre professionnelle des SSII, des éditeurs de logiciels et de sociétés de conseils en technologies évalue la croissance du secteur IT à 1% en 2010 et 3% en 2011. C’est mou mais c’est mieux.

Les éditeurs de logiciels doivent investir dans le produit et le marketing

Sur le segment des logiciels (BtoB et BtoC), Bruno Vanryb, Président du Collège Editeurs du Syntec Numerique (Avanquest), dépeint un tableau contrasté (« croissance de 2% qui masque une grande disparité entre éditeurs »).

Sur fond de « mutation technologique » (SaaS, applications mobiles, dématérialisation des processus…), les éditeurs doivent désormais investir à la fois dans le produit mais aussi le marketing.

« C’est traditionnellement une grande dualité chez les éditeurs. Maintenant, il faut travailler main main dans la main pour savoir comment présenter le produit au marché », constate Bruno Vanryb.

Le « Mr Logiciels » du Syntec Numerique regrette aussi que des jeunes éditeurs français ne parviennent pas à un stade de maturité. « Nous assistons à des rachats rapides comme cela a été le cas avec Abaxia acquis par HTC. »

Au nom du collège « SSII », Olivier Vallet (Steria) observe une croissance « modérée » de 0,5% en 2010.

Les niveaux varient en fonction des prestations IT : « Conseils » (0%), « Projets et intégrations » (+0,5%), « Développements et assistances techniques » (+0,5%), « Infogérance applicative » (+2%) et « Infogérance d’infrastructures » (+1%).

Là aussi, les modèles évoluent avec « une plus grande maturité des modèles de delivery » (automatisation, rationalisation, mutualisation…) : global delivery model, industrialisation des process, centre de services distribués.

Avec deux bémols : « les prix constituent un point de pression qui perdurent » et « on souffre d’un manque d’ingénieurs informaticiens ».

Sur le front des conseils en technologies, Patrice Demay (SII), qui préside le collège ad hoc au sein du Syntec Numerique, évalue la croissance de 2% en 2010 avec une « augmentation du recours à la sous-traitance ».

*Méthodologie : Enquête terrain IDC menée en octobre 2010 (250 dirigeants PME-PMI), panel trimestriel grandes entreprises (50 dirigeants), panel semestriel DSI (50 répondants). « Représentativité : 75% du marché français en termes de chiffres d’affaires couvert par l’étude selon Syntec Informatique. Ce qui en ferait de l’étude une référence du secteur.  »

Recrutement : ça repart vraiment ?
Après une année 2009 « destructrice », Syntec Numerique se montre confiant dans la capacité à rebondir sur le front de l’emploi. Ainsi, selon la commission Social-Emploi-Formation, le secteur IT serait en mesure d’afficher 35 000 recrutements (dont 26 000 cadres) en 2010. Cela aboutirait à un total de création de 3000 à 5000 créations nettes de postes. « Il existe des tensions sur les profils (consultants, architectes, chef de projets…) des candidats passionnés par les nouvelles technologies », constate Philippe Tavernier, Président de cette commission. Rappelons que le secteur des activités numériques emploie 370 000 collaborateurs dont 246 000 cadres, « ce qui le positionne parmi les premiers recruteurs de cadres en France même en période de creux (2009) ».En termes de sensibilisation du jeune public, le Syntec Numerique a mis en ligne le site PassInformatique.fr proposé pour les étudiants, les parents d’élèves et les professeurs.

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