Téléphonie mobile : E.Leclerc a du mal à trouver le curseur des tarifs plus clairs

Mobilité

Associée à l’opérateur Afone, l’enseigne de grande distribution lance des offres mobiles avec cartes prépayées et un système de recréditation.

C’est la troisième enseigne de grande distribution à se lancer sur le marché de la téléphonie mobile : après Auchan et Carrefour, voici E.Leclerc qui surgit avec le concep du « Compte E.Leclerc Mobile » élaboré en collaboration avec Afone, opérateur télécoms localisé à Angers (Maine-et-Loire) et opérateur mobile virtuel (MVNO) sur le réseau de SFR.

Les deux partenaires ont créé une société commune pour développer cette nouvelle activité de distributeur d’offres mobiles. Mais E.Leclerc n’a pas adopté pour autant le statut de MVNO. L’enseigne a opté pour un accord de licence de marque signé avec Afone, à l’instar du groupe M6 avec Orange pour son offre M6 Mobile. Inconvénient : les cartes SIM écoulés ne lui appartiennent pas.

Où se trouve l’originalité du « Compte E.Leclerc Mobile » ? La formule mélange l’approche de la « liberté de la carte pré-payée » avec celle de l’abonnement pour les « tarifs attractifs ». L’objectif final reste sans surprise : tendre vers des prix bas. Le cheval de bataille de Michel-Edouard Leclerc qui s’auto-proclame défenseur du pouvoir d’achat mais qui a raté le coche d’évoquer la « complexité et l’opacité » dénoncées du marché mobile sur son blog.

Concrètement, l’offre mobile du distributeur, disponible à partir du 5 décembre dans les 576 centres E.Leclerc de France, repose sur un mécanisme de prix dégressif mensuel par demi-heure, de 0,39 à 0,10 euro par minute. « Sans aucun engagement de durée et avec une facturation de la consommation réelle », précise l’enseigne de grande distribution. Pour son premier mois de commercialisation, E.Leclerc compte séduire 100 000 clients à son offre mobile.

« Jusqu’à 50% moins chers » que ses concurrents directs

Un système de recréditation de compte (différence entre le tarif de base prélevé et le nouveau tarif dégressif applicable en fonction de la consommation de l’utilisateur) a été mis en place. Honnêtement, il vaut mieux que le consommateur soit « ami-ami » avec les maths pour s’y retrouver de prime abord dans le barême établi et mesurer ainsi la véritable économie réalisée.

Mais l’enseigne soutient mordicus que son offre mobile est « 15 % moins cher pour une heure de communication et 50 % moins cher pour quatre heures de communication par rapport aux offres de ses concurrents grands distributeurs ». Notons au passage que le coût d’envoi d’un SMS est de 0,09 euro et que la 3G est proposée « en standard » (tarif de navigation non communiqué).

E.Leclerc Mobile est décliné en trois formules packagés (15 euros, 50 euros et 65 euros avec une réduction sur un modèle de terminal mobile pour la dernière offre). Les offres sont accompagnées de cinq niveaux de recharge (5, 10, 20, 50 ou 100 euros en magasin) Sachant qu’il est possible de recharger son compte d’un montant libre via un site Internet dédié (non activé à ce jour) et un serveur vocal.


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