Téléphonie sur IP : des choix stratégiques pour l’entreprise

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Les PME regardent avec intérêt les options offertes pour migrer vers la ToIP/VoIP. A côté, les éditeurs poussent le concept de communication unifiée.

L’Idate identifie sept types d’acteurs de la ToIP: les opérateurs fixes (Orange Business Services, Neuf Cegetel, Completel, B3G…), les opérateurs mobiles (Bouygues telecom Entreprises, Orange Business Services, SFR) ou les équipementiers (Alcatel-Lucent, Aastra Matra, Cisco, Nortel, Avaya…).

Mais le champ est très large : on peut y ajouter les éditeurs (Microsoft, IBM, Webex…), les intégrateurs voix-données (Orange Business Service, NexhraOne, Spie, Telindus…), les installateurs et revendeurs informatiques (VAR), ainsi que les installateurs privés de téléphonie.

Le pour et le contre du passage à l’IP

Cette question de la sécurité se décline en plusieurs volets, qui s’analysent séparément. Comme tout flux de données, les messages audio transitant sur IP peuvent transmettre du « code malicieux ». A ce titre, ils relèvent de la protection générale du système d’information et de sa maintenance : pare-feu, anti-virus, etc.

La confidentialité des conversations vocales reste évidemment plus faible en ToIP qu’en réseau téléphonique classique. Reste à savoir si on les considère comme des données sensibles de l’entreprise, alors que d’autres formes d’échange électronique se prêtent facilement au cryptage de bout en bout. En matière de continuité de service, la ToIP s’avère encore très défavorisée, par rapport à la téléphonie classique, dont le taux d’indisponibilité ne dépasse pas quelques minutes par an, contre cent fois plus pour la téléphonie sur IP.

Si la qualité de service (Quality of Service ou QOS en anglais), de la téléphonie sur IP est en constante progression, elle est encore réputée ne pas égaler celle de la téléphonie classique. Cette situation changera sans doute irrémédiablement, dès que le protocole IPv6, mieux adapté à la priorisation des flux, aura remplacé l’IPv4 sur l’ensemble du réseau Internet.

Aujourd’hui, les utilisateurs acceptent le compromis d’une légère perte de clarté et de sécurité sur leurs communications vocales, en faveur de l’apport des nouveaux services obtenus. Ce type de choix explique déjà le succès du téléphone portable par rapport au fixe, voire d’Internet par rapport au Minitel.

Services de téléphonie enrichis avec l’IP

Ainsi, la ToIP permet de traiter les messages vocaux comme des briques du système d’information: on peut les trier, les classer, les faire suivre, y accéder à distance, etc. Surtout, le Couplage Téléphonie Informatique (CTI) ouvre toutes les perspectives d’applications convergentes, voix-données.

Première bénéficiaire de ce rapprochement: la communication unifiée. Avec sa messagerie et son annuaire, par simple clic, elle permet d’emprunter les différents canaux de transmission disponibles, qu’il soient téléphone fixe, mobile, e-mails, télécopies, SMS voire messagerie instantanée ou visiophone…

Microsoft l’affirme: « les communications unifiées constitueront une véritable révolution dans les entreprises, dans les dix ans à venir, au même titre que la messagerie électronique dans les années 1990 ».

A cet éventail s’ajoute les outils de productivité personnelle et collective. Le routage automatiques des appels et des messages exploite la localisation dynamique des destinataires et leur disponibilité (« Find me, follow me ») en fonction du type et de l’identification des communications entrantes.

Les applications bureautiques et métier s’enrichissent de fonctions communicantes contextuelles, comme l’accès direct aux interlocuteurs idoines. Les procédés de communication unifiée simplifient la tenue d’audio, visio et web-conférences, à partir de tout terminal en ligne. Nombre de travaux collaboratifs à distance s’en trouvent allégés.

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