Test Acer Aspire One 722 : le baroud d’honneur des netbooks

Mobilité
netbook Acer Aspire One 722

Avec l’Aspire One 722, Acer s’investit d’une noble mission : sauver les netbooks. A cet effet, l’innovation est de mise sur ce 11,6 pouces doté d’une architecture AMD Brazos. Verdict à suivre.

Un système à la traîne

A l’heure des ultrabooks, cette minute nécessaire au démarrage est une minute de trop. Sur le seul créneau des netbooks, on a tout de même vu bien plus rapide.

Ainsi, le sempiternel pointeur n’apparaît qu’au bout de 45 interminables secondes, quand le bureau daigne s’afficher 10 secondes plus tard.

Livré en version familiale, Windows 7 n’est réellement opérationnel qu’après 1 minute 16, chronomètre à la main.

Pas encore assez pour se faire un café comme au bon vieux temps de l’Amstrad CPC 464 et ses programmes sur cassettes, mais le chargement de multiples instances logicielles semble nuire à la réactivité du système.

A constat indéniable, vérité implacable : Acer n’a pas manqué de fourguer à l’usager une marchandise à l’intérêt discutable, de la GameZone (suite d’applications ludiques) au Crystal Eye, panneau de contrôle de la webcam intégrée.

Par-dessus le marché, McAfee ajoute sur le tas une copie bien évidemment non enregistrée (version d’essai) de son écosystème Internet Security Suite, qui complique à sa façon le chargement.

Pour autant, l’Aspire One 722, au courage, fait illusion, du mieux que possible. Les programmes se lancent même sans grand délai.

L’endurance est une autre paire de manches. L’athlète prétendu finit par s’essouffler et faillir, inéluctablement, la faute à une gestion toujours aussi mal à propos du recyclage de la mémoire vive.

Opérationnel aussi longtemps que l’on bannit le multitâche poussé à son extrême, le système pèche sans concession dès lors que quelques processus s’exécutent en simultané.

Des errements qui ne sont pas sans rappeler ceux du HP Mini 210, testé par nos soins au cours de l’été. Les conclusions s’avèrent plus accablantes encore avec des contenus multimédia, notamment les encarts Flash.

La disque dur à 5400rpm n’arrange, il est vrai, pas grand-chose à la situation. S’il affiche un temps de réponse honorable, la copie de petits fichiers pose problème et la performance dans la durée n’est pas vraiment sa tasse de thé.

A moins de 65 Mo par seconde en lecture comme en écriture, c’est bien moins que le commun de ses congénères, dont la vitesse avoisine plutôt les 100 Mo/s.

Il s’agit pourtant d’un, d’où une forte suspicion imputée à la léthargie perpétuelle du système.

Pas non plus de trace d’un port USB à la norme SuperSpeed, quand l’unique barrette de RAM plafonne à 1 gigaoctet.

Ce qui n’arrange rien au comportement hasardeux d’un Windows 7 dont le seul fait de gloire est d’offrir des connexions sans fil performantes. Cependant, cette prouesse qui n’en est pas une relève simplement d’une standardisation matérielle.

Retour sur déception, le ventilateur est tout sauf avare en nuisances sonores. La petitesse de l’orifice destiné à évacuer l’air entraîne de sacrées bouffées de chaleur et le dispositif s’active en conséquence.

L’artifice, désagréable mais nécessaire, influe sur la durée de vie d’une batterie qui atteint péniblement les 5 heures en utilisation classique : Wi-Fi allumé en permanence, Bluetooth éteint, luminosité à 50% et lecture aléatoire de contenus multimédia.

Acer Aspire One 722 - côté gauche

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur