Test BlackBerry PlayBook : une « tablette colosse aux pieds d’argile »
Avec sa tablette tactile BlackBerry PlayBook, RIM investit un nouveau champs de concurrence. ITespresso.fr a pris le temps de tester l’appareil qui a certaines qualités mais aussi des gros défauts.
Une interface fonctionnelle
Ce qui sort de l’ordinaire n’est pas toujours accueilli comme il se doit.
Pourtant, sans a priori ni faible pour les produits RIM, force est de reconnaître que la première impression est (la ?) bonne.
L’écran d’accueil est lisible, sans être encombré de widgets, de volets et autres barres des tâches.
Les habitués d’Android, s’ils remettront cent fois leur ouvrage sur le métier, finiront par apprivoiser un système de navigation qui rappelle celui de WebOS, implémenté dans les appareils signés HP.
Reste que l’interface frappe par sa simplicité et son design. Les couleurs sont chaudes, tout en contrastes.
Les développeurs ont manifestement bien travaillé pour offrir à l’utilisateur final une expérience multimédia tout en douceur.
Grâce à l’implémentation d’un système de volets parallèles, la navigation entre les applications ouvertes s’effectue d’un simple glissement de doigt.
Là où Android ne propose que des bureaux asynchrones, BlackBerry OS marque à nouveau sa ressemblance avec WebOS.
Mais par-dessous tout, ce qui fait la force de ce système d’exploitation, ce sont ces quelques gestes tactiles que l’on n’oublie plus une fois que l’on a consenti dix minutes à repasser consciencieusement ses leçons de prise en main.
Sur l’écran, bien en évidence, une hiérarchie à trois niveaux. Tout en haut, une barre d’outils et de notifications. En-dessous, un carrousel de miniatures représentant les logiciels en cours d’exécution.
Dans la partie inférieure, une mosaïque d’icônes et de catégories qui permettent de naviguer entre les applications installées.
Pour interagir avec la PlayBook, on abuse presque du défilement vertical. Une technique qui permet d’abaisser la barre d’options, d’afficher en plein écran le listing des programmes ou encore de revenir à l’accueil sans devoir fermer une application. C’est également la manipulation à effectuer pour sortir du mode veille.
Le défilement horizontal est utilisé à des fins plus communes chez les possesseurs d’appareils mobiles. Il permet notamment de changer d’onglet ou d’élément.
En compagnie du zoom par pincement et du déplacement par appui prolongé, ce panel de gestuelles avancées s’effectue intuitivement, sans grande peine.
Excellent point qui parle en faveur de l’écran, le temps de réponse du tactile. Le système semble être le principal responsable de ces bonnes performances, de par sa stabilité.
Au contraire d’Android et iOS, son taux de pénétration sur les appareils mobiles est moindre. Aussi, ses utilisateurs s’épargnent les malwares et les applications hasardeuses.
En revanche, les mous du doigt passeront leur chemin. Les gestes tactiles doivent être francs pour être pris en compte. Les glissements nonchalants sur l’écran sont pour beaucoup une habitude à laquelle la Playbook ne refuse de s’accommoder.
Ne faites pas les choses à moitié et appuyez généreusement : elle vous le rendra bien.
(Lire la suite page 5 : le système)