Test HP Slate 2 : l’enfer, c’est Windows

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tablette HP Slate 2

Passée entre les mains d’ITespresso.fr, la tablette professionnelle HP Slate 2, équipée de Windows 7, a droit à son test et au verdict de rigueur.

Multimédia : une expérience d’une langueur monotone

Entrevues avant même la mise sous tension de la tablette, les affres d’un écran brillant au possible ne tardent pas à nuire à l’expérience multimédia dans son ensemble.

Les reflets se multiplient, qu’importe l’angle de vision. On en vient même à discerner le quadrillage de la matrice d’affichage. Et les coeurs, aussitôt alourdis d’une langueur monotone, de se flétrir en cinq sec, jusqu’à s’imaginer le pire.

Les craintes se vérifient à l’exercice. En dépit d’une technologie IPS vantée sans coup férir, le panneau de 8,9 pouces ne tolère pas la moindre surexposition, du fait de son faible taux de luminosité maximal.

Limitée à 1024 x 600 pixels en natif (ratio 16:10), la résolution bâtarde condamne l’exécution en bonne et due forme de certaines applications. De même, nombre de sites Web apprécient modérément ce traitement de défaveur.

L’ensemble se rattrape au chapitre du contraste, comparable à celui d’un iPad, enrichi de couleurs suffisamment profondes et équilibrées pour ne pas tirer vers des tons particuliers.

Dommage que les angles de vision, tout particulièrement décevants à l’horizontale (lisibilité moindre au-delà des 150 degrés) ne contribuent pas à la bonne impression qui se dégagerait presque d’un pointage précis.

En effet, si la surface tactile, rugueuse, presque accrocheuse, n’offre  guère qu’un défilement saccadé aux doigts moites, le recours au stylet bouleverse les conventions et accouche d’un rendu comparable à celui des tablettes graphiques, les niveaux de pression exceptés.

L’écran, pourtant pièce maîtresse de l’assemblage, faillit dans sa globalité. C’est d’autant plus rageant que la tablette s’en tire honorablement à la lecture de vidéos.

La haute résolution en 1080p passe sans accroc, y compris restituée depuis un serveur DLNA. La fluidité est au rendez-vous, aussi bien sur batterie que sur secteur.

Il conviendra bien évidemment de relativiser de tels usages, qui ne sauraient constituer l’office premier de la Slate 2, destinée à ingérer plus de diaporamas que de séquences animées.

Pour autant, comment ne pas rester sur sa faim, alors que le SSD intégré offre d’excellentes performances en lecture comme en écriture, avec des temps de réponse négligeables et une endurance certaine lors de transferts prolongés.

Tout au plus la copie de multiples fichiers occasionne-t-elle une légère baisse de régime, mais le sentiment général, sans ambages, perdure jusqu’au test du contrôleur USB 2.0, lequel accouche de débits respectables, sous réserve d’y relier une clé ou un disque adéquats.

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