Test Kodak Scanmate i920 : faire du scanner le plus bel objet du bureau

Mobilité
scanner Kodak Scanmate

Kodak prend de revers les traditions de l’argentique et s’adonne à la numérisation avec le ScanMate i920, un dispositif professionnel à 395 euros HT. ITespresso.fr l’a étudié sous toutes ses coutures.

Tour du propriétaire et réglages initiaux

A l’image du produit, l’emballage fait dans la sobriété et la compacité.

Il s’y cache une agréable surprise pour les voyageurs dans l’âme : une série de cinq embouts amovibles qui s’accoupleront à l’adaptateur secteur fourni, pour un usage du Scanmate à l’international.

Plus regrettable, Kodak n’a pas jugé nécessaire de prolonger jusqu’à ce bloc d’alimentation l’impression de portabilité qui se dégage d’un ensemble dont le seul volume, plus que la masse, pourrait contredire les déplacements fréquents.

D’autant plus que le cordon, fragile et particulièrement exposé aux emmêlements intempestifs, dépasse à peine le mètre de longueur. Un handicap mineur a priori, mais qui peut s’avérer gênant à la longue.

Avec le câble USB, suffisamment long, solide, doté d’une connexion franche et ferme, c’est le jour et la nuit. Le contraste de couleurs n’est pas pour y apporter un démenti.

Mais où son constructeur avait-il la tête à l’heure de l’affubler d’une gaine transparente (qui tire vers le gris pour exposer une âme renforcée), alors que le noir laqué domine un ensemble qui perd d’autant en cohérence ?

Enfoui dans un amas de couches cartonnées et de sachets plastiques à foison (écolos, passez votre chemin), un cédérom de pilotes réconcilie, pour un temps, l’utile et l’agréable, le temps de procéder à une installation en cinq sec.

Vieillissant, le support optique fait de la résistance et condamne entre autres les détenteurs de netbooks  à s’aventurer dans les tréfonds du site officiel de Kodak, à la recherche d’une version numérique des fichiers d’installation.

Dénommées TWAIN ou encore ISIS, ces composantes logicielles ont tout d’un charabia pour l’usager lambda, mais ils s’avèrent indispensables dans l’optique d’une utilisation indépendante des plates-formes matérielles et parcs applicatifs à disposition.

A chaque produit son bonus. Le Scanmate i920 ne déroge pas à la règle. A contrario, il s’exécute avec brio et laisse transparaître, dans l’unique pochette annexe, un CD de Presto Bizcard 6 SE, utilitaire de gestion de cartes de visite.

Succinct, presque anecdotique, voire perturbateur dans une harmonie acquise au numérique, le manuel d’utilisation s’attarde plus sur la maintenance du scanner que sur sa mise en place. Et pour cause, il est opérationnel en deux temps, trois mouvements.

Esthétiquement cohérent (le mécanisme apparent, les traces de doigts et les parties mouvantes exceptés), l’ensemble fait son poids, mais s’intègre remarquablement dans tout environnement professionnel.

L’absence des sempiternels patins, véritables coussinets artificiels, ne lui semble pas préjudiciable : l’appareil tient bien sur son gros ventre stable, sans déraper à tout va, même sur une surface lisse.

A l’arrière, c’est plus encombré. Deux rouleaux d’entraînement dépassent allègrement d’un châssis percé de deux uniques orifices que Kodak a eu la brillante idée de légender.

La fiche secteur affiche ainsi fièrement la tension (12 volts) et la polarité (+ au centre) nécessaire à la mise en fonction. Idéal lorsque l’on n’a pas sur soi l’adaptateur secteur original, histoire de conforter le choix d’un substitut temporaire.

Le reste se passe à l’avant de la bête. L’ouverture du capot principal s’effectue en deux temps, sans à-coups ni grincements parasites et autres bruits mécaniques.

Une seule main suffit à s’adonner à la tâche, sans risque de déclencher un basculement accidentel du scanner.

Se dévoile un sélecteur à deux positions : l’une pour les documents classiques et l’autre spécialement destiné aux enveloppes, comme sur la quasi-totalité des imprimantes.

Sur le panneau ainsi déplié, une réglette composée de deux crans amovibles qui se déplacent en simultané pour s’ajuster (manuellement) à la taille du document numérisé.

S’y adjoignent des repères (A4, B5 et A5) bienvenus dans l’optique d’un réglage autrement hasardeux.

Quant aux commandes à proprement parler, elles se résument à deux boutons poussoirs ainsi qu’à un afficheur numérique. Ce dernier accorde ses violons avec le logiciel pour initier un processus d’acquisition selon des profils définis au préalable.

Kodak ScanMate i920 - intérieur

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur