Test Kodak Scanmate i920 : faire du scanner le plus bel objet du bureau

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scanner Kodak Scanmate

Kodak prend de revers les traditions de l’argentique et s’adonne à la numérisation avec le ScanMate i920, un dispositif professionnel à 395 euros HT. ITespresso.fr l’a étudié sous toutes ses coutures.

Une graine de champion

Les qualités communicantes du ScanMate i920 ne sont plus prouver. Sur la lignée des quelques périphériques de la marque passés avant lui par la case numérisation, il hérite d’une interface USB 2.0 aussi rapide que flexible.

La gestion idéale du tampon offre un compromis idéal entre rapidité et précision du rendu. L’enregistrement n’attend pas la fin de l’acquisition (EOF ou « End Of File » pour les puristes) et débute en tâche de fond.

Le résultat s’en ressent. Les promesses sont globalement tenues, ponctuées d’un rapport qualité / rapidité optimisé en teintes de gris, résolution 200dpi. Curieux hasard, c’est d’ailleurs sur ce mode que Kodak met l’accent dans sa fiche technique.

Il est vrai que la fulgurance est de mise. 32 secondes à peine et une ribambelle de 10 pages de textes et graphiques (environ 50% de taux de remplissage) passe à la moulinette.

Le passage en 300dpi n’augmente pas significativement un délai qui passe à 38 secondes, auxquelles s’ajoutent quelques 10 secondes nécessaires à l’importation et à l’écriture des fichiers sur le disque.

A ce stade, toujours en teintes de gris, le texte se pare d’une granulation visible à l’œil nu, à la taille originale (zoom nul, affichage réglé à 100%).

La transition vers les 400dpi occasionne chez le ScanMate un sacré coup de fatigue. En mode recto-verso, on passe à 1 minute 48 pour le même document de 10 pages.

Un seuil qui convient toutefois parfaitement aux pavés textuels comme aux graphiques basiques (tableaux, schémas).

Au-delà, on tutoie la haute résolution avec 600 et 1200dpi. Mais étonnamment, la différence est négligeable, aussi bien en qualité qu’en durée d’acquisition.

En qualité maximale, recto uniquement, une minute et demie suffit ainsi à voir le bout du tunnel, sans comparaison avec des scanners à vitre.

Mais ces remarques qui valent pour le capture en un dégradé de gris perdent en pertinence dès lors que le ScanMate i920 en voit de toutes les couleurs.

La montée jusqu’aux 1200 dpi prend alors tout son sens, bien que le palier des 400 dpi ne se prête sans heurts à la majorité des applications.

En témoigne cette plaquette publicitaire cartonnée, dont l’ingestion prend une demi-minute en recto-verso.

Sans correction logicielle, le résultat est excellent et n’a pas grand-chose à envier à l’original, qu’il surpasse presque, même réimprimé sur une simple feuille A4.

Les contrastes ressortent idéalement et la surexposition caractéristique de certains scanners reste au placard.

Quant au format de sortie, il influe peu : en BMP, JPG, et PNG, les écarts temporels sont négligeables.

La numérisation en TIFF, qui présente un rendu légèrement plus optimisé et le groupement d’une infinité d’images en un seul fichiers, requiert environ 5% de patience supplémentaire, pour pousser les statistiques à leur paroxysme.

A délaisser sauf cas de force majeure, le noir et blanc offre une résolution déplorable, un véritable 1-bit comme à l’époque des ordinateurs Macintosh compacts et leurs écrans de 9 pouces : un pixel est soit allumé, soit éteint !

Ce qui se traduit par un résultat terne, sans relief, tout juste approprié au traitement de données d’entreprise.

La contrepartie, un délai de numérisation diminué de moitié. Un recto en teintes de gris équivaut grosso modo à un recto-verso en noir et blanc.

Petit éclairage concernant le taux de remplissage des pages : ne disposant pas d’une vitre et par conséquent d’une hypothétique fonction de prévisualisation, le ScanMate n’en a que faire : feuilles blanches ou tartines, c’est le statu quo pour la cadence.

Kodak ScanMate i920 - boutons

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