Test MSI DC100 : la revanche des nettops
Un nettop a-t-il sa place en entreprise ? MSI répond par l’affirmative et propose à cet effet la Wind Box DC100. ITespresso.fr s’est attaché à proposer sa propre version des faits.
… surtout en multimédia !
A souligner d’emblée, la bonne tenue de la réception Wi-Fi. Une antenne externe eût été bien moins esthétique, mais plus à propos.
Toujours est-il que ce clignotement irrégulier de la diode témoin de connexion finit par avoir raison de la patience des plus chevronnés : à chaque transmission d’un paquet IP, la LED réagit au quart de tour, jusqu’à énerver l’oeil.
Il est tout aussi regrettable que le logiciel s’en mêle, pour dénaturer l’expérience de navigation sur Internet.
Implémenté en standard, l’écosystème Bing ralentit considérablement l’exécution et truffe de modules superflus l’interface d’Internet Explorer.
Dommage, car l’affichage des pages se fait sans coup férir. La restitution des contenus Flash et Javascript manque d’instantanéité, mais la plupart des sites passent comme une lettre à La Poste. A condition de proscrire l’ouverture d’onglets à foison.
Aguicheur des mélomanes au portefeuille dégarni, le DC100 embarque trois sorties son (dont une interface optique) et une entrée micro non commutable en signal de type ligne.
L’aberration réside davantage en l’intégration d’une puce Realtek ALC662, maillon faible d’une chaîne à laquelle MSI semble pourtant avoir accordé un soin tout particulier.
En témoigne ce gestionnaire audio doté de profils configurables et d’un égaliseur semi-automatique.
Ces subterfuges logicielle ne suffisent toutefois guère à réparer l’irréparable. A la source, un chipset aux performances limitées ; à l’arrivée, un rendu plat, terne, quand bien même l’on s’attache à connecter à la bête le meilleur équipement qui soit.
A défaut d’un haut-parleur interne, les séances cinéma requerront des enceintes externes. Dès lors, l’ensemble ne manque pas de puissance.
Malgré un rendu si chaud qu’il en est désespérément uniforme (adieu la profondeur), on atteint rapidement des niveaux intolérables de saturation. Constat également valable pour une écoute au casque.
Tout au plus l’usager saura-t-il saluer à sa juste valeur ce client SmartMediaLink, agrégateur de contenus à ses heures et diffuseur de flux via le protocole DLNA.
Ce qui mène tout naturellement à s’intéresser à l’autre composante de l’audiovisuel, à savoir la vidéo.
Au contraire d’un netbook, un nettop n’a pas d’écran intégré à gérer. Le GPU intégré peut donc concentrer ses efforts pour dédier ses services (et ses 256 Mo de mémoire partagée) à un dispositif externe relié au port VGA, voire à la sortie HDMI.
Malgré une prise en charge avérée de la Full HD et d’un taux de rafraîchissement jusqu’à 100 Hz, les mouvements ne sont réellement fluides qu’en-deçà d’une résolution à 1280 x 800 points.
A ce niveau de rendu, les aberrations sont minimes. Seules les pupilles les plus aguerries trouveront quoi que ce soit à y redire.
Reste que la haute définition, même en 720p, peine à exprimer tout son potentiel. Si contraste et piqué en pâtissent, le circuit graphique s’en tire avec les honneurs. La multiplication des bureaux virtuels ne lui pose aucun souci à l’exercice.
Plus regrettable, l’affichage en 3D passe à la trappe. Inutile donc d’investir dans un moniteur onéreux, quand bien même la technologie passive devient abordable (voir notre test de l’écran AOC e2352PHz).
A pleine puissance, le traitement intense de données sollicite le CPU à des niveaux tels que les économies d’énergie sont quasi nulles.
Plus pertinent dans le cadre d’ordinateurs portables, le logiciel PowerPlay permet de réguler les plages d’utilisation processeur pour optimiser l’état de veille et diminuer, même substantiellement, le montant de sa facture d’électricité.
En parallèle, il s’agit d’offrir un bol d’air à un châssis qui affiche une fâcheuse tendance à monter en température, jusqu’à faire office de radiateur improvisé (toutes mesures gardées).