Test Nokia Lumia 800 : de l’audace, toujours de l’audace

Mobilité
Nokia Lumia 800 Bing

Ambassadeur de Windows Phone Mango, le Nokia Lumia 800 s’est affiché sans gêne comme le Petit Prince des smartphones. Les doute que laisse planer la légitimité d’une telle entreprise valaient bien un test.

Internet dépouillé de ses attraits

Ambassadeur des nouvelles technologies de développement Web, Internet Explorer 9 fait la part belle au couple HTML5 / CSS3, mais reste sourd face à l’appel de composantes encore largement usitées sur la Toile.

Ni Flash, ni Java, et par extension les langages dérivés tels que Google Dart, n’apportent leur concours à une navigation amputée de nombreux contenus tels que les vidéos de YouTube et certaines applications que le navigateur refuse ainsi d’exécuter.

Moins lourdes à charger, les pages s’affichent quasi instantanément, à mesure que l’utilisateur défile, sollicitant plus fréquemment, mais bien moins intensément le processeur.

L’autonomie ne s’en trouve toutefois guère relevée. Une séance recharge quotidienne de deux à trois heures s’impose. En outre, inutile de chercher à remplacer la batterie : inamovible, elle entraînera à sa mort l’obsolescence du smartphone dans son ensemble.

A la traîne face au double coeur, le Qualcomm MSM8255 à 1,5 GHz se décarcasse au possible pour fluidifier le zoom, par glissement ou double pression.

Il n’empêche que le Lumia 800 reste nettement en retrait face à la concurrence. A la traîne, il achève à peine le chargement de la page d’accueil de l’Equipe.fr quand un iPhone 4S en a déjà terminé depuis belle lurette.

L’égérie de Windows Phone Mango prend sa revanche sur l’ennemi juré Apple au chapitre de l’agrément.

La précision du tactile permet de minimiser les phases d’agrandissement nécessaires pour ouvrir des liens, notamment sur les sites qui ne disposent pas d’une version mobile.

De plus en plus complète et pertinente, la recherche via Bing prend en charge la reconnaissance vocale et apprécie tout particulièrement les « cinémas place de Clichy », tests à l’appui.

Toujours aussi décalée, la synthèse vocale en est à son niveau d’il y a dix ans : aucune intelligence artificielle à l’horizon, quand la sémantique passe à la trappe, déclenchant au passage l’hilarité de l’auditoire.

Plus globalement, les applications connectées font défaut, c’est un fait. Le nuage ne vaut que par sa déclinaison sous la forme d’interfaces Web souvent inadaptées au trafic issu des plates-formes mobiles.

La plaisanterie se poursuit jusqu’à cette validation bête et méchante d’un formulaire dans son ensemble dès lors que l’utilisateur presse la touche Entrée.

Android et iOS prennent du recul, analysent la situation et passent au champ suivant, sans nécessité de recourir à la tabulation.

La sécurité n’est pas non plus la tasse de thé de Microsoft, qui semble habilement esquiver la problématique de la colonisation des smartphones par les malwares.

A en reconsidérer les ravages qui ont maintes fois décimé les entrailles de Windows XP et consorts, le futur proche mériterait bien un peu plus d’attention.

Nokia Lumia IE9

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