Test Moniteur Philips 221S3UCB : le Full USB, c’est le pied

Mobilité
Moniteur Full USB Philips 221S3UCB

Tour d’horizon du moniteur Philips 221S3UCB, qui explore le potentiel du Full USB.

Le Full USB prend du galon

Comment le Philips 221S3UCB se distingue-t-il face au modèle AOC e2251fw, son seul prédécesseur sur le marché des moniteurs Full USB ?

En apparence, les deux produits sont des jumeaux quasi parfaits, mais quelques traits esthétiques les différencient, notamment ce revêtement noir doublé d’une finition granuleuse sensible aux éraflures.

Point commun, une dalle TFT-LCD de 21,5 pouces associée à un contrôleur DisplayLink qui cantonne l’utilisation de l’écran à l’environnement Windows, faute de pilotes adéquats sous Mac OS X et Linux.

Mais Philips a travaillé la modularité de son moniteur. Témoin la base Compact Ergo, réglable sur 7 cm en hauteur, inclinable de 5 degrés en avant pour 20 degrés en arrière et utilisable en mode portrait (pivote à 180 degrés).

Passé l’USB 2.0 en entrée, l’oeil ne s’attarde guère que sur une monture VESA 100 et un port de verrouillage Kensington. Avec si peu d’interfaces et d’électronique en interne, le panneau en est d’autant plus fin et chauffe peu à l’utilisation.

Pour le reste, connectez, c’est lancé, sans interrupteur à activer. Après quelques secondes d’initialisation, le pilote s’installe automatiquement sous Windows 7 et dès lors, à chaque branchement, l’affichage est quasi instantané.

Un seul port USB suffit à alimenter le dispositif. Il est possible d’en solliciter un deuxième sur les quelques machines qui ne délivrent pas assez de courant en sortie, typiquement les PC portables d’un autre temps.

Avec ses 16,7 millions de couleurs (profondeur 8 bits), son rafraîchissement à 60 Hz et sa résolution Full HD native, le 221S3UCB offre un rendu satisfaisant dans l’exercice de la bureautique.

L’implémentation d’un rétroéclairage à technologie WLED (taux de contraste de 1000:1) accouche de noirs suffisamment profonds qui parviennent tout juste à compenser des tons tendant globalement vers le jaune.

Pour atteindre un tel niveau de rendu, en coulisse, c’est une prouesse qui est demandée à l’USB 2.0 (l’actuelle révision du DisplayLink ne prend pas en charge la norme 3.0), sollicité bien au-delà des ses possibilités.

Alors que la puissance se limite en théorie à 2,5 W (5 V et 500 mA), le calcul est vite fait pour obtenir les 9 W qui figurent sur la fiche technique : le régulateur tire 1,8 A ! Les plus dubitatifs pourront réaliser l’acquisition d’un bloc d’alimentation externe.

Quand bien même il est poussé au paroxysme de ses capacités, l’USB ne suffit pas à offrir un taux de luminosité qui puisse assurer une bonne expérience visuelle dans toutes les conditions.

A 150 cd/m² au maximum, les environnements surexposés et inondés par la lumière du jour sont à déconseiller. Les angles de vision s’en réduisent d’autant, eux qui dépassent tout juste d’origine les 150 degrés à la verticale et les 160 degrés à l’horizontale.

Et quand on s’attelle à régler luminosité ou contraste, le couperet s’abat : aucun logiciel fourni, par un bouton sur l’écran, rien qui permette d’ajuster les niveaux pour tirer de cette dalle TN un peu plus de chaleur que n’en offre le réglage d’usine.

Pour autant, il convient de replacer ce moniteur dans son contexte. Il n’est pas question de monopoliser une puce dédiée au traitement graphique (GPU), mais de solliciter des ressources processeur.

Philips se veut formel à cet égard et revendique davantage la commodité d’un écran d’appoint facilement interchangeable, particulièrement adapté aux PC portables ultra-fins dépourvus de ports VGA / DVI, et qui de surcroît n’influe pas sur la résolution de l’affichage principal.

Le constructeur néerlandais en profite néanmoins pour esquiver, dans ses propos comme sur la fiche technique, les lacunes du 221S3UCB en vidéo.

Films, jeux… les séquences animées ne sont pas sa tasse de thé. Trop d’images par secondes et le DisplayLink ne supporte plus la Full HD, retravaillée à la volée, ce qui dégrade sensiblement l’affichage.

Les mouvements en sont plus saccadés et le temps de latence, malgré les 5 ms annoncées, se fait significativement ressentir. C’est sans compte une rémanence rapidement perturbante.

En cause, selon Philips, une option d’optimisation pour la vidéo. La désactiver résout paradoxalement certains désagréments, mais le rendu perd en qualité.

Les 3 ans de garantie conférés en standard au produit corroborent un MTBF (intervalle moyen entre deux défaillances) estimé à 30 000 heures.

A noter que l’ensemble peut théoriquement rester allumé en permanence : il n’y a pas d’interrupteur marche/arrêt.

(Lire la fin de l’article page 3)


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