Test tablette Fujitsu Stylistic Q550 : quand le logiciel lâche le matériel

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tablette Fujitsu Q550

ITespresso.fr a cette fois-ci testé la nouvelle tablette Fujitsu Stylistic Q550 sous Windows 7.

Prise en main initiale

A elle seule, l’austérité du carton d’emballage annonce la couleur. Non pas au sens propre, la tablette et sa housse intégrale se parant d’une robe noire des plus sobres, mais plutôt pour le compte de la symbolique.

En effet, la seule boîte estampillée Fujitsu est à l’image d’un concentré à la hauteur des prétentions : on ne badine pas avec les entreprises, jusqu’à l’esthétique du produit.

Les fanfarons passeront donc leur chemin, non sans déplorer l’inflexibilité de Fujitsu, qui compense toutefois cette froideur de l’ensemble par une solidité à toute épreuve, quoique le compartiment interne de la housse de transport, tout de plastique, laisse à désirer.

Malgré ses coins légèrement biseautés, la tablette conserve un apparat qui suffit à laisser transparaître le sérieux consenti à la fabrication. Sans excroissances sur le châssis, l’appareil est agréable à prendre en main.

Le poids est idéalement réparti et le basculement à 90 degrés s’effectue quasi naturellement. Du moins, la démarche ne requiert qu’un temps minime d’adaptation.

Ce qui n’est pas systématique pour des tablettes de ce gabarit. Avec plus de 850 grammes sur la balance, la Stylistic Q550 bannit un temps la mobilité au profit d’un connectivité fournie et d’un look osé, dans l’ère du temps.

En témoigne ce contraste entre une façade avant noir ébène et un panneau arrière blanc crème.

Les mensurations généreuses de 27,5 centimètres par 19,2 font écho à une épaisseur de plus de 16 millimètres. C’est du lourd face à l’iPad 2 et ses quelques 600 grammes en version Wi-Fi. Même remarque pour l’Acer Iconia Tab A500, testée par nos soins et évaluée à 700 grammes.

Parmi les accessoires proposés, la station d’accueil sort du lot, avec ses quatre ports USB, le jackpot pour faciliter l’échange de données. Si la présence d’un chiffon microfibre relève plus de l’anecdote, c’est le dispositif de pointage qui pose problème.

Fujitsu n’a effectivement pas jugé nécessaire d’usiner la coque de sa Stylistic Q550 pour y intégrer un emplacement réservé au stylet, gratifié d’une simple mine de rechange et affublé d’un landyard insipide qui le laisse bêtement pendre au gré des mouvements de la tablette.

Au chapitre du tactile, le panneau avant s’amourache trop aisément de la poussière et des traces de doigts. Après quelques glissements sur sa surface assez accrocheuse, on peut sans peine retracer les allées et venues de l’index et les gestes multipoint.

Quant aux nombreux boutons et interrupteurs présents sur le pourtour, s’ils brillent par leur discrétion, le confort limité qu’offre leur manipulation dissuade d’y avoir trop fréquemment recours.

Ils ne restituent pas systématiquement la sensation de pression, si bien que l’on a tendance à s’y reprendre à deux fois pour confirmer des commandes pourtant prises en compte.

Mention bien pour le bloc secteur, qui excelle dans la compacité. Léger, il offre un câble long et solide ainsi qu’une connexion ferme. Il complémente idéalement la batterie supplémentaire proposée par Fujitsu.

Si l’écran a parfois tendance à émettre des craquements suspects sans que l’on puisse déterminer d’où provient le désagrément, Fujitsu affiche une confiance immuable en la robustesse de sa machine.

Il lui confère une garantie de 24 mois avec retour atelier, soit deux fois plus que la plupart des constructeurs, qui limitent leur support à un an.

Pas de slot microSD au menu de cette intrigante ardoise. Ce qui induit une sévère limitation du stockage résiduel à 30 ou 62 Go de SSD selon la configuration.

Ceci dit, la présence d’un port USB au format standard, sans se substituer à la commodité d’une carte Flash, dispense d’un adaptateur à se coltiner avec ses périphériques externes. Idem pour le port HDMI 1.3, qui se contente d’un simple câble standard à deux fiches mâles.

On s’épargnera la litanie au sujet de ces boutons au toucher mollasson pour s’attacher à une connectivité interne évolutive : au-delà des traditionnelles cartes Wi-Fi 802.11n et du Bluetooth dans sa déclinaison 3.0, un module 3G optionnel trouve sa place dans les modèles de la gamme supérieure. Pas celle commercialisée à 699 euros HT, donc.

Sans GPS ni gyroscope, certaines fonctions manquent à l’appel. Qu’à cela ne tienne, l’OS embarqué (Windows 7) n’en supporterait pas la charge.

Tout du moins, un nombre restreint d’applications saurait en ferait usage. On est encore loin d’iOS et d’Android, étudiés pour les tablettes.

C’est acté, la Stylistic Q550 n’a rien d’un ordinateur personnel. Au contraire du Transformer d’Asus, qui tente le rapprochement, elle ne s’y essaie même pas.

Pourtant, le dock optionnel et son bus USB lui confèrent des airs de netbook. Inexorablement, car ce n’est pas l’effet recherché, de l’aveu de son fabricant.

Il faut néanmoins reconnaître qu’une fois fixée sur sa station d’accueil, cette tablette a tout d’une grande. Dressée, inébranlable, sur ses quatre pattes de circonstance, elle offre à l’utilisateur un confort renforcé par la connexion d’un clavier et d’une souris USB.

Le tour du propriétaire se termine avec une emphase méritée sur la sécurité : avec un module SmartCard, un lecteur d’empreintes digitales, un circuit matériel de protection antivol et son annexe logicielle, la forteresse Fujitsu semble parée à protéger les données sensibles.

(lire la suite de l’article en page 3)


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