TomTom ne sait plus où donner du GPS

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TomTom annonce une restructuration de ses activités consécutive à des bénéfices en chute libre au troisième trimestre 2011. Le spécialiste de GPS compte ainsi économiser 50 millions d’euros, au prix de suppressions de postes.

En marge de l’annonce de résultats en berne pour le troisième trimestre 2011, TomTom annonce pour 2012 une restructuration de ses activités qui impliquera des suppressions d’emplois.

A la clé, des économies estimées à 50 millions d’euros, somme destinée à poursuivre cette réorientation amorcée vers les services aux professionnels.

Le GPS, ce boîtier autonome affublé d’un écran tactile et d’une prise allume-cigare, ne semble en effet plus faire recette tel que le conçoit encore l’esprit commun.

A la racine de cette évolution des moeurs, la démocratisation des terminaux (essentiellement les smartphones et les tablettes, à quelques exceptions près) qui intègrent désormais en standard la technologie de guidage par satellite.

En parallèle, la multiplication des solutions logicielles gratuites financées par la seule publicité condamne un peu plus l’avenir de systèmes personnels qui appartiennent déjà à une autre décennie.

Si l’usage du GPS n’est pas remis en cause, ses incarnations, physiques et logiques, adjoignent désormais au concept d’origine une dimension interactive, voire sociale.

TomTom ne s’y est pas trompé en annonçant, en août dernier, la mise à disposition de l’écosystème Search & Go Live, connecté à Twitter et aux sites du groupe Expedia.

Pour autant, les résultats du trimestre calendaire tout juste écoulé font état d’un chiffre d’affaires en baisse de 10% (336 millions d’euros) par rapport à la même période sur l’exercice précédent.

Quand le bénéfice opérationnel connaît une chute vertigineuse à 41 millions d’euros (-26%), le résultat net s’affiche à 29 millions, contre 19 millions l’année passée.

Europe et Etats-Unis confondus, sur ces trois mois, TomTom a vendu 5,1 millions d’appareils GPS (45% des parts de marché), soit 19% de moins qu’à l’été 2010.

La réorganisation qui en découle est non seulement financière, mais aussi structurelle.

Réduire ses coûts de 50 millions d’euros en un an induira des suppressions de postes et un report d’activité vers des marchés plus florissants, comme celui des systèmes intégrés dans les automobiles.

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