Tous les foyers n’auront pas l’ADSL

Régulations

Même si l’on prévoit une explosion aux Etats-Unis et en Europe de la technologie ADSL, il est acquis qu’elle laissera de côté de nombreux foyers pour des raisons techniques et parfois commerciales.

La technologie ADSL (Asymetric digital subscriber line) permet aux opérateurs de fournir des communications Internet à haut débit à l’instar du câble. Elle repose sur l’infrastructure en cuivre du téléphone et permet aussi de surfer sur le Web tout en suivant une communication téléphonique. Or Bill Rodey, vice-président du Forum ADSL a expliqué qu’un certain nombre d’abonnés potentiels dans le monde n’y auront pas accès, parce qu’ils sont trop loin du central téléphonique. « Ce sont des cas exceptionnels et la plupart des clients pourront recevoir l’ADSL », modère-t-il toutefois.

Les opérateurs ont tardé à lancer des services ADSL, particulièrement en Europe, même si des expérimentations ont lieu. Dans l’Hexagone, France Télécom a lancé plusieurs opérations pilotes en Bretagne ou en Ile-de-France et compte toucher près de 500 villes françaises d’ici 2002 (voir les éditions du 19 mars et du 8 février 1999) . On peut aussi citer British Telecom (voir édition du 10 février 1999) modérément impliqué dans l’ADSL ou encore Deutsche Telekom qui annonçait un service opérationnel pour le mois d’avril. Reste que l’essor de cette technologie reste parfois suspendu au contexte commercial. Plusieurs opérateurs comme BT ou France Télécom rechignent à ouvrir leur réseau au dégroupage. Ce dernier permettrait à d’autres opérateurs d’accéder aux derniers kilomètres des lignes atteignant l’abonné, et donc de lui proposer des services. Quoiqu’il en soit, on prévoit un véritable décollage de ce mode de transfert en Europe dans le cours de l’année (voir édition du 29 janvier 1999).