Transformation numérique : les salariés des PME pas toujours accompagnés

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Une enquête OpinionWay dénote, dans les PME françaises, un décalage entre l’adoption des outils numériques et les mesures prises pour accompagner le changement.

L’adoption des outils numériques professionnels ne s’assortit pas toujours de mesures destinées à accompagner le changement qu’ils induisent.

OpinionWay dresse ce constat sur la base d’un sondage mené en octobre pour le compte du cabinet de conseil Éléas, qui se présente comme spécialiste de la qualité de vie au travail.

Les réponses retenues émanent de 1 010 salariés « travaillant dans un bureau pour une entreprise privée ou publique ». La sphère des PME (moins de 250 salariés selon la définition Insee) représente 35 % de cet échantillon.

Qu’elle suscite de la fatigue (pour 43 % des répondants), du stress (35 %) ou encore un « sentiment de submersion » (36 %), l’augmentation de la quantité d’information reçue s’impose comme un marqueur fort de la transformation numérique.

Elle est source de débordement des horaires de travail : le soir pour 47 % des sondés ; le week-end pour 45 % et pendant les vacances pour 35 %. Des taux plus élevés chez les cadres et les managers.

Mesures individuelles

Près de la moitié des salariés (45 %) se satisfont toutefois de la flexibilité que les outils numériques leur apportent en matière d’horaires de travail. Pour autant, ils sont 14 % à se dire « dérangés » par cet état de fait.

Des bénéfices sont également perçus en matière de réactivité et de gestion d’ensemble du travail : 55 % perçoivent un impact positif sur l’organisation des équipes ; 49 %, sur la coopération entre collègues ; 49 % également sur la rapidité des prises de décisions.

Les trois quarts des salariés dont les réponses ont été retenues se servent des outils numériques plus de 3 heures par jour (contre 67 % en 2016). Un tiers de ceux qui travaillent en PME dépassent les 6 h d’utilisation quotidienne.

De là à être accompagnés dans ce changement, c’est une autre paire de manches. À l’exception des chartes de bonnes pratiques des mails, aucune des réponses proposées n’a été mentionnée par plus de 20 % de l’échantillon. Sur la liste figurent notamment la mise en place de règles de déconnexion, l’obligation de faire une ou plusieurs pauses dans la journée et la formation à la gestion du temps de travail.

À défaut de mesures collectives, les salariés prennent des initiatives individuelles. Parmi ceux qui se disent stressés, 45 % font des pauses régulières pour exercer des activités récréatives. 24 % éteignent ponctuellement certains outils. Et 21 % s’imposent des durées précises de consultation.

Photo d’illustration via VisualHunt


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