Troceo.com : c’est la crise, faîtes du troc

Mobilité

Ce slogan irait comme un gant au nouveau site qui parie sur le troc comme modèle économique. Le jeune fondateur a déjà une Net-expérience poussée.

Troceo a été entièrement financé sur fonds propres. « La réalisation du site, par Arpedia, a coûté entre 150 000 et 200 000 euros », calcule Romain Piraux. Le site est hébergé par OVH.Les concurrents ? « Je ne connais rien d’équivalent en France ou à l’étranger, répond le jeune homme. Beaucoup de sites se positionnent sur le troc, mais ce ne sont que des espaces d’annonces, qui ne gèrent pas la transaction d’échange jusqu’au bout. »

Le modèle économique est quadruple : pour l’instant la mise ne ligne d’un produit à échanger est gratuite, mais elle pourrait être facturée un euro – des options payantes (mise en tête de liste ; publication dans la newsletter de Troceo) sont par ailleurs proposées pour mettre en avant son objet ; Troceo prend une commission de 10% lorsque un troqueur veut se faire payer en euros (conversion de ses points Troceo en euros).

« On peut tenir un an financièrement »

Dès que le nombre de pages vues sur le site sera « conséquent », Romain Piraux ira démarcher une régie publicitaire ; « Et nous sommes en négociation avec des partenaires, comme Rue du Commerce, pour faire un lien vers leurs catalogues lorsqu’un internaute ne trouvera pas sur le site l’objet qu’il recherche : nous lui proposerons de l’acheter chez ce partenaire », poursuit Romain Piraux.

Pour l’instant, Troceo ne compte que 500 membres et 250 produits, mails il table sur 150 000 membres, 300 000 produits et un chiffre d’affaires de 400 000 euros d’ici à fin 2009. « Je pense pouvoir tenir financièrement pendant un an », précise notre jeune entrepreneur.

Troceo emploierait trois personnes : un chef de projet marketing, une personne chargée des relations clients et un modérateur. « La modération est extrêmement importante chez nous : nous voulons vérifier tous les objets qui sont en ligne, prévient Romain Piraux. Il y a quelque temps, nous avons retiré de notre site dix téléphones portables flambant neufs. » Ils étaient sans doute « tombés du camion », comme l’on dit…