Ubisoft voudrait produire ses propres films d’animation pour le cinéma

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L’éditeur français de jeux vidéo acquiert le studio canadien Hybride Technologies, spécialiste des effets spéciaux pour le cinéma et la télévision.

Ubisoft aime vraiment bien le Canada. Début 2007, l’éditeur français de jeux vidéo avait annoncé son intention de renforcer sa présence locale en termes d’effectif (en passant de 2000 à 3000 collaborateurs).

Ubisoft vient de manifester une nouvelle fois son intérêt en procédant à l’acquisition de Hybride Technologies, située près de Montréal. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué mais on évoque une opération à moins d’une dizaine de millions d’euros.

On peut parler de diversification de savoir-faire numérique pour Ubisoft puisque Hybride Technologies est d’abord un spécialiste de la création d’effets visuels pour le cinéma, la télévision et la publicité.

Dans un entretien accordé aux Echos (édition du 9 juillet), Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, ne cache pas ses ambitions : « développer à long terme nos propres films d’animation pour le cinéma ». En 3D évidemment.

Contribution dans Sin City

On pourrait imaginer ainsi un film d’animation tiré des oeuvres d’espionnage de l’écrivain américain Tom Clancy. En mars dernier, l’éditeur français avait acquis l’ensemble des droits de propriété intellectuelle ad hoc pour une exploitation sous forme de jeux vidéo.

Hybride affiche quelques contributions cinématographiques intéressantes bourrés d’effets spéciaux : 300, Frank Miller’s Sin City et la série des Spy Kids. La société, fondée il y a quinze ans, dispose d’un effectif de 80 personnes. Ue partie des activités est orientée vers la R&D, notamment en testant les dernières technologies de montage 3D et de compositions numériques issues des éditeurs Discreet et Softimage.

Selon Ubisoft, cette activité de création d’images numériques et d’effets visuels pour le cinéma, la télévision et la publicité devrait générer dans un premier temps un chiffre d’affaires annuel de 7 millions d’euros et un résultat opérationnel courant d’environ 10 % du chiffre d’affaires.