UMTS : la France choisit l’appel à candidature

Mobilité

Dans l’attribution des licences de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS), le gouvernement français ne choisit pas le système anglais de la vente aux enchères, mais se tourne vers une procédure classique d’appel à candidatures.

Le gouvernement français n’a finalement pas choisi l’option « vente aux enchères » concernant les futures licences UMTS, lui préférant un classique appel à candidature. Laurent Fabius estime que ce choix permettra de maintenir « une présence de service dans tous les coins de France. Il précisait mardi matin sur Europe 1 qu’il ne voulait pas d’un « téléphone réservé à une catégorie de la population. Y compris dans les plus petits villages, on pourra se servir de l’UMTS« . L’UMTS, Universal Mobile Telecommunication System est le nouveau réseau sans fil à haut débit qui remplacera l’actuel GSM. L’UMTS permettra la convergence entre l’Internet à haut débit et le monde des téléphones dits intelligents.

L’option retenue devra donc se faire lors d’une procédure d’appel à candidatures qui devrait avoir lieu en juin 2000. l’Autorité de régulation des télécoms (l’ART) aura un rôle d’arbitre, toutefois le gouvernement se réserve le droit d’intervenir en phase finale. Cette option permettrait ainsi aux trois opérateurs actuels (Itinéris, Bouygues et SFR) d’être quasi certains de recevoir une licence. Ces derniers ont par ailleurs déjà exprimé leur intention de déposer un dossier de candidature. L’option « vente aux enchères » aurait eu pour conséquence de faire entrer de nouveaux candidats dans la course aux licences. On évite donc une bataille qui aurait pu se révéler difficile pour les entreprises françaises qui auraient alors été confrontées aux offres de groupes étrangers. Et seulement quatre licences du réseau sans fil à haut débit seront attribuées. Le choix du gouvernement français n’est toutefois pas unique en Europe, puisque l’Italie et l’Espagne ont aussi choisi ce mode d’attribution.

Christian Pierret, secrétaire d’Etat à l’Industrie, a annoncé que le gouvernement envisageait de demander aux futurs bénéficiaires de licences de téléphonie mobile de troisième génération en France « un droit d’entrée » en plus de la traditionnelle redevance annuelle. Laurent Fabius a souligné que « les redevances tiendront compte des enchères anglaises » – plus de 21,2 milliards de livres sterling pour les cinq licences UMTS – et que « cela rapportera beaucoup plus que prévu » mais il s’est refusé à donner un chiffre.