Un nouveau standard pour ‘comprendre’ les contenus Web

Mobilité

Les applications informatiques pourront-elles un jour « comprendre » les contenus publiés sur le Web ? Depuis 2000, le W3C y travaille et propose aujourd’hui une nouvelle spécification.

Le W3C a récemment présenté un projet de spécification relatif à la question du Web sémantique. L’organisme garant des standards du Web travaille en effet depuis 2000 à l’élaboration de technologies permettant aux applications informatiques de « comprendre » dans une certaine mesure les contenus Web. Très schématiquement, cela consiste à mettre au point un modèle de description des données publiées sur la Toile de façon à automatiser certains traitements dans des domaines applicatifs comme les moteurs de recherche, la gestion de contenu ou encore la gestion des connaissances. La nouvelle spécification s’appelle Web Ontology Language ou OWL. Elle approfondit une précédente spécification, RDF (Resource Description Language), laquelle est un vocabulaire de description (auteur, titre?) des documents Web. OWL ajoute un degré d’abstraction supplémentaire qui rend possible l’établissement de liens entre documents Web décrits à l’aide de RDF.

La sémantique Web intéresse-t-elle les entreprises ?Sans remettre en cause le bien-fondé des travaux menés par le W3C en matière de sémantique, certains lui reprochent de trop s’investir dans ce domaine au détriment d’autres sujets dont les enjeux sont plus importants pour les entreprises comme l’intégration applicative, à l’aide de XML et des services Web. Critiques dont le W3C se défend en mettant en avant des exemples d’applications de ses spécifications de Web sémantique chez AOL Time Warner, Hearst ou LexisNexis, ce qui tend à prouver qu’elles ont une utilité. Trois entreprises qui, il est vrai , ont toutes en commun de produire ou de gérer du contenu. Cela signifie-t-il que la sémantique n’intéresse que les entreprises de contenu ? Cela n’est sans doute pas le cas. Ces questions sont en particulier au coeur des échanges électroniques interentreprises (voir édition du 21 janvier 2003).