Une nouvelle vague de cyber attaques vise les sites anti-Poutine en Russie

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De nombreux sites qui s’opposent à la ligne du Président russe dénoncent les
attaques par déni de service sur leurs serveurs.

Une vague massive de cyber attaques a été perpétrée en Russie à l’encontre de sites Web opposés au président Vladimir Poutine.

Ces sites ont connu des plantages ou d’importants ralentissements provoqués par des attaques par déni de service similaires à celles qui ont été dirigées contre l’Estonie en début d’année.

Le parti national bolchevique, déclaré illégal, aurait fait l’objet d’attaques ciblées entre février et avril, alors qu’il tentait d’organiser des protestations contre le gouvernement.

« Ils ont entièrement détruit le serveur américain qui nous hébergeait », explique Alexei Sochnev, responsable Internet du parti, à Associated Press.

Ce n’est pas tout. Pavel Chernikov, propriétaire du site d’informations Kommersant, s’est également plaint d’une attaque dirigée contre son site au début du mois de mai, après la publication d’un rapport sur l’exilé russe Boris Berezovsky.

Le même jour, la station de radio Ekho Moskvy a été démantelée par une attaque par déni de service.

« La Russie doit s’attendre à une grande guerre de l’information avant les élections, » explique Oleg Panfilov, du Center for Journalism in Extreme Situations. « On assistera à une purge des publications en ligne, à des interruptions ou à des rachats de médias indépendants ainsi qu’à une forte pression sur les internautes. »

Les autorités russes ont démenti toute implication dans les attaques en ligne perpétrées contre l’Estonie, ajoutant qu’il serait facile pour les pirates de falsifier des adresses IP pour faire croire à des attaques provenant des systèmes gouvernementaux.

Stanislav Belkovsky, de l’Institut de la stratégie nationale basé à Moscou, pense quant à lui que les attaques ont été orchestrées par le cercle intime de Poutine dans le but de réprimer les activités en ligne placées sous le contrôle du Kremlin.

« Le Kremlin ne peut pas simplement demander à leurs éditeurs de supprimer une publication jugée indésirable », ajoute-t-il.

Internet apparaît comme l’un des rares moyens de transmettre un message d’opposition. Le chef de l’opposition et ancien champion d’échec Gary Kasparov a lancé récemment sous forme de boutade que YouTube restait finalement le seul outil de communication encore accessible.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 3 juillet 2007