Vers des Mac plus intégrés ?

Mobilité

Entre les découvertes d’IBM sur les nanotubes de carbone et les avancées de Bell Laboratories sur l’utilisation du silicium pour les composants radio, l’intégration électronique va connaître un saut supplémentaire qui devrait s’étendre au delà des simples processeurs. Apple a déjà commencé.

Les récentes avancées d’IBM (voir édition du 27 avril 2001) et de Bell Laboratories (voir édition du 12 février 2001), une filiale de Lucent Technologies, ne sont pas à prendre à la légère : l’une comme l’autre devraient permettre de disposer sous peu, de machines de plus en plus compactes pour une puissance similaire, voire supérieure. Pour IBM, l’intégration électronique passe par les structures de nanotubes en carbone. Cette technologie est déjà utilisée dans d’autres domaines comme celui des accumulateurs d’énergie électrique comme les supercapacités. Son efficacité est redoutable dans certains domaines, car les structures carbonées permettent une restitution immédiate de l’énergie. On les utilise notamment pour en faire des amortisseurs, ou dans l’armée russe, pour démarrer les chars par des températures extrêmes ! Pour des applications dans le secteur de l’électronique, il s’agit bien sûr d’augmenter le nombre de transistors sur une même surface. Résultat : des composants électroniques beaucoup plus petits (les structures en nanotubes sont 500 fois plus petites que les actuelles structures utilisées) et consommant beaucoup moins.

Dans le même temps, Lucent Technologies poursuit ses avancées dans le domaine de la radio, en transférant ses composants du gallium vers le silicium. Un mouvement qui doit lui permettre de diviser par 10 la taille de ces éléments, notamment ceux utilisés pour les transmissions radios au standard Wi-Fi, s’appuyant sur les standards IEEE 802.11 et dérivés. Conséquence de ces deux avancées pour les constructeurs d’ordinateurs : il va devenir de plus en plus possible de consommer moins, de prendre moins de place et donc de proposer des machines de plus en plus compactes.

Une mise en pratique dès le 1er mai ?

Pour Apple, cette tendance a déjà commencé : la firme de Cupertino va poursuivre l’intégration des composants sur ses cartes mères, ainsi qu’elle a déjà commencé à le faire sur les iMac lancés en début d’année. Les technologies de Lucent ou d’IBM ne sont pas encore mise en oeuvre bien sûr, mais on devrait voir arriver des avancées significatives sous peu. L’utilisation d’un contrôleur Pangea pour la gestion des entrées et sorties du nouvel iMac est une première avancée, que ce soit pour la vidéo, les différents ports, la mémoire vive, les connecteurs internes, l’énergie, le modem, la ROM ou encore le son. Le composant en question réalise la combinaison des fonctions de deux précédents éléments : les contrôleurs Uni-North et KeyLargo, qui existent par contre encore dans le PowerBook G4 ! Outre la simplification de la carte, cette intégration des composants permet une augmentation des performances, en évitant le pont nécessaire précédemment , et une réduction de coûts significative. Il ne serait pas étonnant que cette avancée soit également utilisée dans les machines à venir, à commencer par le petit portable que Steve Jobs doit présenter le premier mai !

Pour en savoir plus :

* Le diagramme du PowerBook G4 sur le site d’Apple (en anglais)

* Le diagramme de l’iMac sur le site d’Apple (en anglais)