Vivendi Universal rejette le milliard de Napster

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Jean-Marie Messier, le patron de Vivendi Universal, estime que la proposition formulée par Napster pour trouver un accord à l’amiable avec les maisons de disques n’est pas satisfaisante. Dès le lendemain de l’annonce de Napster, Vivendi Universal avait dévoilé une alliance avec Sony. Selon J2M, Napster en demande trop.

Dans un dernier sursaut, Napster a proposé de redistribuer 1 milliard de dollars à l’industrie musicale sur cinq ans (voir édition du 21 février 2001). Les premières réactions des Majors laissaient entrevoir leur manque d’enthousiasme (voir édition du 21 février 2001). Dès le lendemain, Vivendi Universal et Sony annonçaient qu’ils créaient Duet, une structure commune chargée de la distribution sur Internet du catalogue des deux géants (voir édition du 22 février 2001).

Les Majors veulent imposer leurs conditions

Cette semaine, lors d’une conférence sur les médias à New York, Jean-Marie Messier (J2M), le patron de Vivendi Universal, est revenu sur le sujet pour mieux se positionner contre la proposition formulée par Napster et Bertelsmann. « D’après ce que nous savons, Bertelsmann et Napster ont proposé que la plate-forme de distribution reçoive 40 % des revenus provenant des abonnements, alors que les fournisseurs de contenus recevraient 60 % » a-t-il déclaré, cité par Reuters, « C’est trop généreux à l’égard de la plate-forme de distribution dont les plus gros coûts se limitent à la bande passante », a-t-il ajouté. L’AFP rapporte que selon J2M, « ce service vaut beaucoup moins que 40 %. Pour moi la bonne base est de 30 % ou moins », estime-t-il.

Les Majors n’apprécient pas du tout de ne pas diriger les négociations. « Nous ne reconnaissons pas le droit à Napster de fixer les prix ou la fourchette de répartition des revenus », a lancé le patron de Vivendi Universal qui affirme qu’en matière de musique en ligne, « il est absolument faux de dire que Napster a donné en premier le mouvement. » Vendredi 23 février, Napster décidait de faire appel de la décision du 12 (voir édition du 26 février 2001). La prochaine audience aura lieu ce vendredi devant la juge Patel. La magistrate doit modifier l’injonction qu’elle a formulée en première instance. En attendant, Napster est toujours ouvert…