Warner Music France expérimente la suppression des DRM

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 Warner Music France retire les verrous anti-copies de ses fichiers de musique pour favoriser la concurrence entre plates-formes de distribution.

Apple a-t-il donné le « la » en annonçant mardi lors du Macworld de San Francisco la suppression des DRM sur les titres musicaux de l’iTunes Store ? La tendance de fond est dessinée en tout cas.

Warner Music a annoncé hier une mesure identique. La maison de disque retire la protection contre la copie des morceaux distribués sur les deux grandes plates-formes françaises, Fnacmusic et Virginmega. Mais attention, il ne s’agit que d’une expérimentation qui sera conduite jusqu’au 31 décembre 2009.

D’après les propos de Thierry Chassagne, président de Warner Music France, recueillis par l’Agence France presse, la pérennité de cette mesure est conditionnel au vote de la loi « Création et Internet » de lutte contre le téléchargement illégal.

Pascal Nègre, son homologue côté Universal Music, est sur la même longueur d’onde.  La major a déjà fait un premier pas en ce sens en octobre dernier avec SFR.

Pour rappel, fin 2007, lors de la signature des accords dit Olivennes sur le développement de l’offre légale et la lutte contre le piratage (texte à l’origine du projet de loi Création et Internet), les ayants droit s’étaient engagé à la suppression des systèmes de protection contre la copie dans un délai d’un an a compté de l’entrée en vigueur de la loi.

Fnacmusic et Virginmega en concurrence réelle avec iTunes

Thierry Chassagne va plus loin en estimant également que le dispositif « no DRM » permet de placer des juke-boxes numériques comme Fnacmusic et Virginmega en « concurrence réelle » avec iTunes, ajoutant qu’il espère « étendre sa collaboration à d’autres partenaires ».

De son côté, Fnacmusic, qui encourage depuis plus de quatre ans les maisons de disque à supprimer les DRM pour favoriser l’interopérabilité des fichiers sur tous les lecteurs MP3. Le magasin en ligne de produits culturels affiche aujourd’hui un total de 1,8 millions de titres musicaux à télécharger sans DRM.

Dans un communiqué, le distributeur affirme qu’il « prévoit de pouvoir proposer les catalogues de Sony-BMG et Universal Music sans DRM, d’ici la fin du premier trimestre ».