Watson : le super-ordinateur d’IBM décliné en assistant vocal

Mobilité

IBM confère à son supercalculateur Watson le rôle d’un assistant vocal et en exporte la technologie prédictive sur les terminaux mobiles, en tant qu’alternative BtoB à Siri d’Apple.

Vitrine technologique d’IBM, le supercalculateur Watson a démontré son potentiel, mais reste en quête de familles d’adoption.

Pour séduire la médecine, la recherche, la finance ou l’industrie agroalimentaire, il pourrait user de talents d’assistant vocal ultra-évolué.

Vice-président de la division Innovation de Big Blue, Bernie Meyerson a révélé à Bloomberg l’existence de « Watson 2.0 », une solution logicielle dédiée aux smartphones et tablettes numériques.

Econome en énergie malgré sa puissance, cette intelligence artificielle vise essentiellement les entreprise. Alors que le concurrent Siri (Apple) se destine exclusivement au segment grand public.

Basé sur des processeurs IBM Power 7, articulé autour de l’OS SUSE Linux Enterprise Server et composé de dix racks de 750 serveurs IBM Power, le supercalculateur Watson se distingue de par son aptitude à répondre à des problématiques complexes avec rapidité et assurance.

Il peut parcourir, en une fraction de seconde, l’équivalent d’un million de livres (66 millions de pages) sans nécessairement dépendre d’une connexion Internet, grâce aux supports de stockage qu’il intègre.

Mais il peut également comprendre le sens du langage humain tout en interprétant le contexte et les variations diatopiques, autrement dit les disparités culturelles qui animent les locuteurs selon leur origine géographique.

Il s’agirait, pour les équipes d’IBM, d’exploiter ces performances pour constituer un outil prédictif doué de capacités d’analyse de gros volumes de données non structurées (big data), avec le concours de la technologie IBM DeepQA.

Emblème du savoir-faire de son géniteur, Watson fait régulièrement preuve de son talent.

Il a entre autres remporté deux manches sur les trois qu’il a disputées début 2011, aux Etats-Unis, sur le plateau de Jeopardy, contre les deux plus grands champions de l’histoire de ce jeu télévisé.

Ken Jennings (recordman du nombre de victoires d’affilée à ce jeu et plus riche gagnant de jeux télévisuels aux États-Unis) et Brad Rutter (record de la plus grosse somme gagnée à Jeopardy et deuxième plus gros gagnant tous jeux TV confondus) avaient obtenu moins du tiers du score de l’ordinateur.

Watson a réédité cette performance quelques mois plus tard, face à des étudiants du Massachusetts Institute of Technology et de Harvard, sur une compétition du même format.

Fort de cette aura, l’orphelin s’est immiscé dans le secteur de la santé, chez le prestataire d’assurances américain WellPoint. Les médecins disposent désormais d’un auxiliaire dans leurs diagnostics et prescriptions.

Dans le secteur de la finance, une telle technologie pourrait aider à découvrir des modèles cachés et déterminer plus précisément les évolutions du marché. La banque Citigroup a déjà manifesté son intérêt.

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