Windows 10 sur 400 millions d’appareils : il faudra du temps pour s’imposer

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Microsoft évalue à 400 millions le nombre de machines actives sous Windows 10. Un rythme d’adoption insuffisant pour tenir l’objectif initial.

(Update 11H39) Microsoft a profité de l’ouverture de la conférence Ignite (qui se tient du 26 au 30 septembre à Atlanta) pour annoncer ses dernières statistiques relatives à l’adoption de Windows 10, soit 14 mois après le lancement de son nouvel OS : 400 millions d’appareils actifs à fin septembre [et non fin juillet comme indiqué auparavant, ndlr].

Par « actif », Microsoft entend « utilisé durant les 28 derniers jours ». Ce nombre inclut les PC (laptops et desktops), les tablettes, les smartphones (avec la mouture Windows 10 Mobile), les consoles de jeu vidéo Xbox One (et Xbox One S), les casques de réalité augmentée HoloLens (disponibles sous forme de kit de développement au tarif de 3000 dollars) et les Surface Hubs (une tablette à écran 4K de 84 pouces).

Après six mois d’exploitation, Microsoft recensait 200 millions d’appareils sous Windows 10. Le cap des 300 millions avait été atteint début mai. Et maintenant la barre des 400 millions.

Si l’on s’en tient à ce rythme de croisière, il faudra un peu plus de 36 mois pour que le nombre d’installations passe le cap du milliard. Ce ne devrait donc pas arriver avant 2019. La firme de Redmond avait pourtant annoncé « le milliard pour 2018 », avant de se raviser en juillet, précisant que cela prendrait plus de temps (sans donner de nouvel objectif clair).

La mise à jour « anniversaire » de Windows 10 va-t-elle stimuler son adoption ? Selon AdDuplex (une régie publicitaire dédiée à l’environnement Windows), un PC sous Windows 10 sur trois a basculé sous l’Anniversary Update (version 1607).

Windows 10 Mobile ne jouera qu’un rôle secondaire : la mouture mobile de Windows 10 représente moins de 1% de part de marché dans les OS mobiles.

Du nouveau sur la sécurité avec Windows 10

Microsoft tente de jouer la carte de la séduction avec une fonctionnalité avancée de sécurité pour son navigateur internet Edge qui pourra bientôt être testée par les testeurs du programme Windows Insiders.

Sous le nom de code « Barcelona », il s’agit d’une isolation du code malicieux, grâce à des techniques de virtualisation, dans des conteneurs. Elle permet notamment d’éviter que ce code ne se répande dans un réseau d’entreprises par exemple. Microsoft proposera d’ailleurs à ses clients entreprise de le tester à compter de début 2017. La fonctionnalité prendra alors officiellement le nom de « Windows Defender Application Guard ».

Toujours au registre de la sécurité, Microsoft a annoncé durant la conférence Ignite que les services Windows Defender Advanced Threat Protection (WDATP qui nécessite la version anniversaire de Windows 10) et Office 365 ATP « partageraient mutuellement des informations », indique Zdnet. Ces services aident à prévenir les attaques avancées en détectant les URL et pièces jointes malicieuses.

Par ailleurs, début 2017, Office 365 ATP sera étendu à Word, Excel, PowerPoint, SharePoint Online et OneDrive for Business. Les utilisateurs seront en mesure de recevoir les courriels avec pièces jointes stockées dans une « sandbox » (bac à sable) et d’utiliser la fonctionnalité cloud « URL détonation » pour l’analyse des liens en temps réel.

Concrètement, alors que l’analyse de la pièce jointe est en cours, un espace réservé est envoyé à la place d’une pièce jointe, cette dernière étant livrée plus tard.

Avec 400 millions d’installations, la collecte de données devient un point fort de Windows 10 qui peut détecter précisément les menaces. Mais, elle a également froissé les partisans de la confidentialité des données qui voient dans cette analyse des données à grande échelle une menace pour la vie privée.

(Crédit photo : @Microsoft)

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