Windows 7 fait le bonheur de Microsoft

Cloud

Le Microsoft Days a été l’occasion pour Microsoft de faire le point sur ses nouveaux produits et sur leur impact auprès du public. Place donc à Windows 7, Internet Explorer 9 et Windows Phone 7…

Autre produit stratégique, s’il en est: Office 2010. Avec une extension en ligne opérée à travers les Office Web Apps . Les Word, Excel, Powerpoint et OneNote « sont disponibles aux 16 millions d’utilisateurs Hotmail en France même en l’absence d’Office sur leur PC », rappelle Marc Jalabert qui néanmoins nous « encourage à acheter Office » sans vraiment détailler le pourquoi du comment.

C’est d’ailleurs bien le dilemme de Microsoft. L’éditeur ne peut faire l’impasse sur son offre de service en ligne pour tenir la dragée haute face à Google (notamment) tout en espérant continuer à commercialiser autant de versions locales de la suite bureautique que par le passé. D’autant que l’offre Web s’accompagne d’une solution de stockage en ligne qui permet de retrouver ses documents facilement et depuis n’importe quel poste.

L’adoption du cloud plus rapide que prévue

Le virage cloud est d’ailleurs bien amorcé du côté des entreprises. « Plus de 660 clients d’entreprise [en France] utilisent Exchange Online », se satisfait Marc Jalabert. Et de pointer l’exemple d’Alstom qui migre 60 000 postes depuis Lotus Notes vers Exchange Online depuis le début de l’été. Microsoft pressent le basculement d’un million de boîtes aux lettres dans le nuage. Rien qu’en France, les 6 millions d’employés « informatisés » (sur 12 millions) mais qui ne disposeraient pas de messageries professionnelles. « Si les entreprises leur donne accès aux outils de messagerie instantanée, de collaboration, etc., [les solutions en lignes] seront massivement utilisées ».

Preuve en est que Microsoft a sérieusement négocié le virage du service en nuage : les prochaines versions de Dynamics CRM et NAB (ERP) seront d’abord proposées en mode « online » avant leur version locale. Des solutions que Microsoft espère diffuser rapidement à travers les 600 partenaires intégrateurs et constructeurs (Orange Business, Osiatis, Cegid, HP, Dell…) en France. La thématique du cloud computing sera largement reprise, ensuite, par Steve Ballmer lors de la matinée.

Mais c’est bien Windows Phone 7 qui a assuré le clou du spectacle. Le nouvel OS mobile de Microsoft sera officiellement annoncé le 11 octobre prochain. Ce qui n’empêchent pas les équipes de Redmond de s’émerveiller, démonstrations à l’appui, à la présentation de la nouvelle interface qui, derrière un principe de «Hub», offre la personnalisation de l’écran d’accueil.

Une vraie nouveauté comparée à Windows Mobile mais qui ne fait que rattraper son retard face à l’iPhone et Android. La présence du Hub Zune (le lecteur multimédia de Microsoft commercialisé aux Etats-Unis) suffira-t-elle à attirer les utilisateurs grand public que vise désormais Redmond avec Windows Phone 7 ?

Quoi qu’il en soit, l’environnement professionnel est toujours pris en compte. Client e-mail, calendrier et applications Office sont d’offices proposées. Ainsi, les liens entre un e-mail et le calendrier, avec prise en distinction des comptes personnels et professionnel, ainsi que l’édition de documents présents dans le nuage ou sur le téléphone, deviennent une réalité depuis un smartphone.

« Le téléphone simplifie l’intégration du cloud », résume Marc Jalabert. Il ne restera plus qu’à enrichir le catalogue d’applications, pour ainsi dire vide (même si de nombreux partenaires ont déjà présenté leurs offres) pour cause d’incompatibilité totale avec Windows Mobile. Mais Marc Jalabert est confiant.

La simplicité des outils de développement composés de Visual Studio, Blend (pour le design), XNA (pour les jeux, commun et synchronisable à la Xbox), pour la plate-forme .Net devrait faciliter les mises à niveau des applications existantes et accélérer le développement des nouvelles. L’enjeu est énorme. Le succès de Windows Phone 7 conditionne en partie la réussite de la stratégie de convergence des médias de Microsoft.

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