X n’est plus une inconnue pour Mathematica

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Mathematica, le logiciel phare à la frontière de la recherche scientifique, de l’ingénierie et de la modélisation mathématique, est disponible pour Mac OS X. L’application profite des ressources Unix et le noyau Mach de l’OS. Mathematica n’est pas qu’un logiciel destiné au domaine de l’éducation ; il est également une référence dans l’industrie et le secteur financier pour les calculs de risques.

Déjà disponible sous divers Unix, Windows, Mac OS, IBM OS/2 et DEC Open VMS, Mathematica vient d’être porté dans sa version 4.1 sur Mac OS X (voir test logiciel de SVM Mac). Il s’agit d’une des applications les plus connues sur Mac (voir édition du 9 octobre 2000). « Nous travaillons avec Mathematica pour Mac OS X en interne depuis trois ans et nous avons travaillé de près avec Apple pour optimiser ses performances. Sur Mac OS X, il dispose des bases d’un remarquable environnement pour l’informatique scientifique. Il s’agit d’une combinaison sans compromis entre vitesse, stabilité, aptitude et facilité », indique Theodore Gray, cofondateur de la maison éditrice du logiciel, Wolfram Research, et ingénieur en chef responsable de l’interface utilisateur du programme. Cette autopromotion n’est pas totalement fausse : Mathematica est bien connu des milieux scientifiques pour tourner sur différents types d’Unix, de Linux, et notamment sur NextStep (au minimum en version 3.0 aussi bien sur PowerPC que X86, HP PA-RISC et SPARC) sur lequel il a fonctionné en premier.

La maison d’édition, dont l’un des fondateurs vient de Sun Microsystems, est née en 1987 en même temps que NeXt Computer, la seconde société de Steve Jobs, principalement tournée vers le domaine de la recherche et de l’éducation. Elle a d’abord lancé Mathematica sur Macintosh et NextStep ainsi que OS/2, afin de s’adresser à la communauté scientifique et éducative, principaux utilisateurs de ces environnements à l’époque. Touchant immédiatement des milliers de clients, elle en dispose aujourd’hui de près d’un million, dont font partie les cinquante plus grosses sociétés américaines, quinze des principaux ministères du gouvernement américain ainsi que les cinquante premiers établissements universitaires du monde ! Une belle brochette d’utilisateurs.

Des applications scientifiques et techniques

Mathematica est généralement considéré comme le logiciel de choix des institutions scientifiques et des industriels ou des sociétés du secteur tertiaire recherchant un outil solide de calcul. Calcul de risque, essentiellement dans le secteur bancaire, mais les principales applications sont plutôt scientifiques et techniques. La Nasa, Boeing, Mitsubishi ou le CERN l’utilisent les uns pour préparer des missions spatiales, les autres pour l’étude des surfaces, des algorithmes de production ou pour produire une nouvelle matière à base de plasma ! Le logiciel est d’abord un logiciel de calcul capable d’aider à la mise au point d’algorithmes, de résoudre des équations différentielles et d’apporter plus généralement des fonctions de mathématiques pures ou appliquées. Utilisée pour ses capacités de calcul symbolique et numérique, l’application est également en mesure d’être liée à d’autres programmes (voir édition du 3 janvier 2001) comme Excel, Word, des logiciels de planification ou de prévision, de logistique, de simulation, d’analyse des mouvements de systèmes mécaniques sous contrainte ou non… Mathematica sur Mac OS X apparaît donc comme un composant essentiel pour favoriser le système d’exploitation dans d’autres applications que celles auxquelles il est habituellement cantonné. Il s’avère également nécessaire pour les domaines traditionnels d’Apple, comme la communauté scientifique ou l’éducation. Le logiciel est également disponible en français grâce à un add-on pour les versions antérieures de Mac OS à un prix avoisinant les 20 000 francs HT. Il est distribué en France par Ritme Informatique.