YaCy, l’open source communautaire dans un moteur de recherche

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Développé avec le concours de la Free Software Foundation Europe, YaCy est un moteur de recherche open source basé sur le protocole peer-to-peer, garant d’une confidentialité renforcée.

La Free Software Foundation Europe (FSFE) accouche du dénommé YaCy, un moteur de recherche open source qui repose sur une technologie décentralisée. Les requêtes sont transmises dans un écosystème de clients interconnectés via le protocole peer-to-peer (P2P).

Au contraire de Diaspora, projet similaire de réseau social qui entend concurrencer Facebook, YaCy envisage plutôt de se poser en alternative aux grands noms du domaine.

A la tête de cette entreprise, un certain Michael Christen, qui veut croire à la démocratisation d’un service auquel adhèrent à l’heure actuelle 600 utilisateurs liés en permanence par un table de hachage P2P doublée d’un cryptage sécurisé.

« Nous ne comptons pas concurrencer Google, même sur le long terme. C’est simplement une nouvelle approche du Web qui se centre sur l’utilisateur« , déclare l’intéressé au Wall Street Journal.

Aux racines d’un logiciel désormais disponible en version 1.0 pour Linux, Mac OS X et Windows, la FSFE applaudit la concrétisation d’un concept dont l’éventuel succès dépendra essentiellement d’une capacité à jouer de sa différence face à Google et consorts.

Concrètement, les requêtes ne prennent plus la direction d’un serveur central. Elles parcourent une boucle de pairs, à savoir l’ensemble des postes connectés disposant d’une installation de YaCy et d’une instance en cours d’exécution.

Chacun de ces intermédiaires indexe dans un fichier texte des données récupérées au préalable sur le Web et met l’ensemble à disposition des autres machines actives sur le réseau.

Par voie de conséquence, les informations personnelles des internautes cantonnent leur cheminement à cette boucle sans jamais qu’un tiers ne puisse en faire usage pour orchestrer d’éventuels filtrages.

Mais ce n’est qu’un arbre dressé devant la forêt d’une confidentialité bafouée.

A l’image des Anonymous, Michael Christen poursuit la démonstration et dénonce l’implication exacerbée des « grandes entreprises qui peuvent ainsi connaître [nos] centres d’intérêt et les utiliser« , notamment dans le cadre de campagnes de publicité ciblée.

Président de la FSFE, Karsten Gerloff entérine ce raisonnement et invite les internautes à découvrir « l’autre Google« . Open source, de surcroît.

 

Crédit photo : © Toby Lord – Fotolia.com

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