Yahoo devient Altaba sous l’ère Verizon : Marissa Mayer sur le départ

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Sur fond de rachat par Verizon, Yahoo change de configuration : le groupe pionnier de l’Internet devient Altaba. Et la dirigeante Marissa Mayer devra s’éclipser.

C’est la fin de Yahoo…Du moins dans la configuration que l’on connaissait comme société pionnière de l’Internet.  Le rachat de la société californienne par le groupe télécoms Verizon devrait entraîner de grands changements, selon un document financier remis à la SEC.

De manière symbolique, on enterre la marque corporate Yahoo pour mettre en avant une nouvelle dénomination sociale : Altaba (un raccourci « d’alternate » et « d’Alibaba » selon un proche du dossier interrogé par le Wall Street Journal).

C’est dans le top management que la transformation est radicale : Marissa Mayer va quitter ses fonctions de CEO, une fois le deal avec Verizon bouclé. Transfuge de Google, elle avait pris les commandes de Yahoo en juillet 2012 sans vraiment parvenir à donner un nouveau souffle au groupe.

Le départ de Marissa Mayer « n’est pas dû à un désaccord sur toute question relative aux activités, politiques ou pratiques de la Société », assure le document transmis au régulateur des marchés financiers aux USA.

Cinq autres membres du conseil d’administration vont également lâcher leurs mandats, dont David Filo, le co-fondateur de Yahoo (créé en mars 1995).

La nouvelle configuration sera effective rapidement avec la nomination d’Eric Brandt (ex-CFO de Broadcom) comme président du conseil d’administration remodelé d’Altaba dès le 9 janvier.

Altaba prend en charge les participations stratégiques de feu Yahoo : dont celle dans le groupe Internet chinois Alibaba (15%) et Yahoo Japan (35%). Mais aussi les brevets du fonds »Excalibur » (intégrant un portefeuille de 2659 brevets d’une valeur estimée à un milliard de dollars).

L’acquisition de Yahoo par Verizon pour un montant initial de 4,83 milliards de dollars devrait être finalisée d’ici la fin du premier trimestre 2017.

Mais les conditions financières pourraient changer au regard des assauts massifs dans la période 2013-2014 portant sur les données personnelles des membres des services du groupe Internet. L’acquéreur considère que Yahoo a perdu de la valeur au regard des manquements associés à la sécurité IT qui ont éclaté au grand jour lors du processus du rapprochement.

Même si le montant du deal est revu à la baisse, il y a de forte chance que l’opération de croissance externe de Verizon aboutisse à son terme.

A moyen terme, on peut envisager un rapprochement avec le groupe Internet AOL (un autre pionnier du Web acquis par Verizon en 2015 pour 4,4 milliards de dollars), avec des synergies à la clef.

(Source photo : Yahoo)

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