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Stockage : le disque mécanique n’a pas dit son dernier mot

Le SSD a le vent en poupe. À grands coups d’IOPS, le stockage flash s’impose peu à peu dans les infrastructures IT. Mais le disque conserve des arguments et continue d’évoluer. S’il ne peut pas lutter en termes de performances, c’est sur le terrain de la capacité qu’il le stockage mécanique a des cartes à jouer. Les acteurs du secteur innovent pour étendre toujours plus l’espace disponible sur leurs disques.

Des pistes superposées

L’autre technique employée pour augmenter la densité des disques est celle du SMR (Shingled Magnetic Recording), mise au point par Seagate. Le constructeur américain propose un disque de 8 téraoctets dont les pistes se superposent au lieu de se suivre, afin de supprimer la perte d’espace entre chaque piste. La surface nécessaire à la lecture étant mois large que celle d’écriture, la méthode ne pose pas de problème dès lors qu’il s’agit de lire les données. En revanche, lorsqu’une piste doit être réécrite, la tête va alors travailler sur toute la largeur et, en conséquence, dépasser sur la piste suivante. Cette dernière devra donc à son tour être réécrite, et ainsi de suite jusqu’à la fin de la bande, soit 256 Mo de données à réécrire. Pour cette raison, les disques SMR sont réservés à des missions d’archivage n’impliquant que peu de modifications de données.

Des disques gonflés à l’hélium

Remplacer l’air contenu dans les disques par de l’hélium. Cette idée portée par HGST et combinée à la technologie SMR a permis à la filiale de Western Digital de proposer aux entreprises des disques durs de 10 téraoctets. Le principe est simple : l’hélium étant moins dense que l’air, le procédé permet de rapprocher les plateaux au sein du disque. Autre avantage, il réduit les frottements dus à la rotation des disques et donc dans le même temps, la chaleur dégagée. Ces deux éléments autorisent un unique disque à accueillir 7 plateaux, contre 5 traditionnellement.

HAMR : le laser au service de la densité

Attendus depuis de nombreuses années, les disques HAMR (Heat-Assisted Magnetic Recording) font l’objet d’annonces régulières, mais les premiers produits ne devraient pas voir le jour avant 2016. Si la technologie génère autant d’attentes, c’est que son potentiel est très élevé. Le HAMR consiste à associer un laser à la tête de lecture. Ce dernier va chauffer la surface magnétique du disque à l’endroit précis où la donnée est écrite. Cette hausse de température va permettre d’augmenter la stabilité du support et ainsi d’étendre considérablement le volume d’information inscrite sur cette surface. Seagate assure pouvoir fournir d’ici 2020 des disques d’une capacité de 20 téraoctets et continuer à développer le HAMR pour atteindre la barre des 60 téraoctets.

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