Apple ancre son nouvel iPad dans l’ère du post-PC

Expérience mobile : 4G, iCloud et plus si affinités

Les plus dubitatifs, voire inflexibles au concept de la photographie, s’attacheront davantage à reconsidérer une expérience mobile redéfinie par l’implémentation d’une puce 4G/LTE, déployée en partenariat avec les opérateurs américains AT&T et Verizon.

La résultante ? Une compatibilité HSPA+ à 21 Mbits/s (42 Mbits/s en double canal) et 73 Mbits/s en LTE, pour une autonomie estimée à quelque 9 heures grâce à une batterie survitaminée, dixit Apple.

L’heure est résolument au changement, mais certains aspects perdurent, tel ce gabarit, toujours aux alentours des 640 grammes, pour 9,4 millimètres d’épaisseur.

Idem pour l’échelle tarifaire, un simple calque sur celle actuellement en vigueur pour l’iPad 2. Le modèle Wi-Fi à 16 Go de mémoire interne s’affichera ainsi à 499 dollars ; les versions à 32 et 64 Go coûteront respectivement 599 et 699 dollars.

L’acquisition d’un appareil équipé en 4G entraînera, indépendamment de la configuration matérielle, un surcoût fixe de 130 dollars.

Alors que l’esprit commun s’était laissé persuader de l’éventuelle intronisation d’un iPad à 128 Go, Apple mise sur iCloud pour maximiser à moindre coût l’espace de stockage.

La plate-forme d’hébergement à distance soufflera bientôt sa première bougie. Elle intègre désormais le service iTunes, ainsi qu’un moteur de recommandations destiné à accompagner l’utilisateur indécis dans ses choix de divertissements multimédia.

Un cinglant pied de nez adressé à Google, qui vient d’inaugurer Play, un écosystème similaire destiné à supplanter l’Android Market.

Sur la lancée du succès de l’App Store (25 milliards de téléchargements sur 315 millions d’appareils iOS vendus, dont 62 millions au dernier trimestre), Tim Cook amorce l’offensive logicielle.

S’il n’est pas clairement fait mention d’une implémentation de Siri, vedette de l’iPhone 4S, le nouvel iPad disposera bien d’un outil de reconnaissance vocale.

Les quelque 580 000 applications actuellement disponibles pour iOS sont toutes compatibles, moyennant un agrandissement et la perte de qualité graphique qui s’ensuivra.

A cet égard, les développeurs sont invités à accorder leurs violons au diapason du Retina Display. Pour leur montrer le chemin, Apple accouche d’une offre logicielle exacerbée : l’ensemble des composantes de la suite iLife s’exportent en effet sur iPad.

Hormis iMovie, la palme de l’innovation revient à iPhoto, présenté, ironie du sort, à peine une semaine après l’arrivée de Photoshop Touch. Adobe a du souci à se faire.

Au-delà de ces querelles d’éditeurs, ces apparats, dans leur multiplicité, servent la cause d’une finalité : convaincre le consommateur de délaisser les PC en faveur des tablettes tactiles. De préférence, un iPad, en a conclu Tim Cook.

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