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Fièvre de start-up : Fabrice Grinda : « Toujours essayer jusqu’à trouver ce qui marche le mieux »

ITespresso.fr : Quel a été votre premier échec ?

Fabrice Grinda : En fait, mes échecs ont été nombreux. Mon premier échec s’appelle Aucland [site d’enchères] et il est apparu à deux niveaux.

Primo, nous avons eu l’occasion de vendre plusieurs fois. Mais, en raison de désaccords de stratégie avec notre principal actionnaire Bernard Arnault [update 11/11/11 : et non l’ex-associé Sacha Fosse-Parisis de Fabrice Grinda comme indiqué auparavant, ndlr] , je n’ai pas réussi à concrétiser la vente que je voulais conclure.

Et mon échec à ce niveau-là se plaçait au niveau de la négociation avec mon partenaire : je n’avais pas le droit de forcer une vente, ce qu’on appelle un « drag ».

Secundo, on a « perdu la guerre » : notre concurrent de l’époque, iBazar, nous a battus. Mais il y avait plein d’erreurs stratégiques et tactiques qui ont abouti à cela.

On a embauché des personnes qui ne comprenaient rien à Internet, on a embauché des gens qui n’étaient pas bons dans différents pays.

Et, à l’époque, on avait trop décentralisé. Et donc, les bureaux passaient leur temps à se battre les uns avec les autres. Alors que, dans l’Internet, il faut bouger vraiment très vite.

Il faut centraliser comme Google, à comparer à un Yahoo en mode décentralisé.

ITespresso.fr : Comment rebondir après un échec ?

Fabrice Grinda : Quand j’étais à l’université, je me posais des questions fondamentales. J’avais l’impression que la décision que j’allais prendre allait clairement influencer le reste de ma vie.

In fine, j’ai choisi de rejoindre le cabinet de consulting McKinsey. Mais, depuis, je me suis rendu compte qu’il n’y a pas de mauvaise réponse.

Un créateur de start-up va apprendre probablement beaucoup plus que dans tout autre emploi auquel il pourrait postuler. Il va être confronté à une panoplie énorme de problèmes : marketing, communication, développement produit, gestion de l’équipe technique, levée de fonds, etc.

Il va commettre beaucoup d’erreurs mais, même si c’est un échec, […] c’est une leçon de vie et une expérience dont tout employeur serait prêt à bénéficier.

Donc échouer n’est pas un réel risque. On voit même qu’un entrepreneur qui a échoué est très souvent re-financé par le même capital-risqueur.

(Lire la suite page 3 : comment financer son projet)

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