Grenelle des ondes : le seuil d’exposition des antennes-relais au coeur des débats

Une mesure que l’Association fançaise des opérateurs mobiles (Afom) peut difficillement admettre. « Le remplacement des seuils OMS par 0,6 V/m est la revendication historique des associations spécialisées lorsqu’elles demandent que le seuil d’exposition du public – ce que j’ai appelé la mesure technique – soit fixé à 0,6 V/m », a déclaré son délégué généal Jean-Marie Danjou.

« Je veux redire aujourd’hui ce que j’ai dit le 23 avril en me référant à l’AFSSET (agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) : le remplacement des seuils OMS par 0,6 V/m signifierait la fin des moyens de communication modernes. Il obligerait à diviser d’un facteur allant jusqu’à 10 000 la puissance des émetteurs radio », poursuit-il

Et l’idée d’instaurer un seuil d’exposition de 0,6 V/m seulement à l’intérieur des habitations ? « Scénario tout autant irréaliste que le précédent. Il reviendrait à couvrir la France avec un nombre extraordinairement important d’antennes (équivalentes aux bornes Wi-Fi actuelles) pour la téléphonie mobile, la radio, la télévision, etc. »

Révision des seuils par le Parlement européen

Toujours dans le cadre de son argumentation, le représentant de l’Afom a souligné que « les seuils OMS sont en vigueur dans 19 Etats membres de l’Union Européenne, dont la France (…) ».

Jean-Marie Danjou a précisé que le Parlement européen a demandé une révision des seuils qui est confié au  Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouvellement émergents (SCENIHR), rattaché à la Commission européenne.

« Il est normal de réexaminer régulièrement les seuils dans l’objectif de vérifier leur validité au regard de l’évolution des connaissances scientifiques », commente le porte-parole des opérateurs mobiles. « Révision ne signifie pas diminution. Le SCENIHR a validé les seuils OMS dans son rapport de 2007. Il n’a pas remis en question ces seuils dans son récent rapport de janvier 2009. »

Quand aux faibles seuils intermédiaires (3, 4 ou 6 V/m), l’Afom balaie cette idée. « Ces seuils ne reposent pas sur une étude scientifique, contrairement aux seuils OMS. » Mercredi soir, le gouvernement n’avait pas diffusé de communiqué de presse sur le bilan de cette première réunion technique.