La SNCF lance le Wi-Fi à 320 Km/h

Le service d’accès Internet est assuré sur toute la ligne TGV Est à l’exception des Vosges. « La zone n’est pas encore couverte, ce qui résultera d’une interruption de service d’une durée d’un quart d’heure environ« , confie un responsable chez Orange Business Service, opérateur du réseau et partenaire du projet au sein du consortium Ocea qui réunit Capgemini (portail et système d’information), Alstom (installation des équipements) et Eutelsat (réseau satellite). La couverture intégrale du réseau ferroviaire est prévue à terme.

Une fois l’architecture technique testée et validée, il restera à définir le modèle économique. Autrement dit, trouver un équilibre entre les besoins du clients et ce qu’il est prêt à payer. La SNCF se dirigerait vers une offre modulaire selon les besoins : 3 euros l’heure de connexion Internet, 3 euros l’accès au portail par voyage, et 5 ou 6 euros la consommation d’un film. Quand aux moyens de paiement, ils seront multiples : instantanément par carte bancaire ou intégration optionnelle dans le coût du billet.

Ouverture du marché ferroviaire en 2010

Des tarifs raisonnables (qu’il restera à confirmer) et qui s’adresseront aux voyageurs qui utilisent le TGV à des fins personnelles comme à ceux qui se déplacent dans le cadre de missions professionnelles. Si les premiers sont moins demandeurs en terme de besoins de communication, ils représentent 70 % de la clientèle contre 30 % pour les seconds. Pas question de les ignorer. D’où une modularité de l’offre vers les usages professionnels et les services de loisirs.

Car il s’agira de rentabiliser une opération onéreuse. Le coût du projet de recherche et expérimentation s’élève à 20 millions d’euros. « Le plus gros programme de recherche sur Connexion TGV« , avance Mireille Faugère. Et, si l’expérimentation s’avère concluante, le déploiement sur les 52 rames reviendra à 80 millions d’euros sur 4 ans environ. L’ensemble des lignes TGV Est devrait être opérationnelle début 2009.

L’enjeu est en effet de taille. Dès 2010, la SNCF sera confrontée à une véritable concurrence sur son territoire avec l’ouverture du marché programmé au niveau européen. L’accès Internet à bord des TGV s’inscrit comme « un facteur de différenciation face à la concurrence« , explique Mireille Faugère. D’où le choix de destinations internationales qui visera à attirer une clientèle étrangère le plus en amont possible avant la libéralisation du marché. Et généraliser dans le temps l’accès Internet à bord des trains à l’ensemble de la flotte ferroviaire de la SNCF.