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Neutralité Internet : « le léger soupçon sur les opérateurs » est-il levé ?

Chez Bouygues Telecom, on prône un « Internet ouvert » et on se prononce « contre les exclusivités ».

Emmanuel Forest, Vice-Président chez l’opérateur, prône « une formule de segmentation de marché »  pour « faire payer » à sa juste valeur « la qualité de service souhaité par le client ».

« Le fait de garantir un débit maximum jusqu’à un certain volume de gigaoctets consommés puis de passer en accès dégradé n’est pas une approche toujours comprise par le consommateur », constate le représentant de l’opérateur mobile. Alors pourquoi ne pas tenter des offres alternatives avec un débit constant vraiment illimité mais le débit serait moindre…

Sur la question de l’accès aux contenus,  Emmanuel Forest se rappelle des débats liés au wap locking au débat des années 2000 (ou le fait de maintenir ses client sur un portail propriétaire). « [Avec l’iPhone], Apple ne fait-il pas pire aujourd’hui ? On peut se le demander. »

Est-ce étonnant de sa part ? Benjamin Bayart, Président du FAI alternatif French Data Network (FDN), cherche à casser le pseudo-consensus autour de la neutralité Internet.

Il rappelle un principe sans concession avant toute considération d’ordre économique. « C’est fondamental : n’importe quel point du réseau peut émettre vers n’importe quel autre point de réseau. Tout point du réseau doit accéder à tous les contenus et doit avoir la possibilité d’émettre tous types de contenus. »

Mais la théorie ne passe pas le cap de la pratique. « Je voudrais placer un serveur Web derrière mon mobile mais mon opérateur me l’interdit. »

Selon Benjamin Bayart, les investissements des opérateurs sont nécessaires sur la boucle locale mais les problèmes de saturation viennent surtout des backbones de transport (« le moins cher à updater »).

De son côté, Matthew Kirk, Directeur des Affaires publiques chez Vodafone, rappelle le noyau principal du service de l’opérateur : « ouverture », « non-discrimination », « facilité d’accès ».

Le groupe mondial de téléphonie mobile, d’origine britannique, ne recenserait pas de problème de congestion de trafic sur son réseau. Il cite une étude télécoms de 2008 selon laquelle le trafic vidéo à la demande et partage de fichiers représenteraient 72% du trafic data mais seulement 8% des revenus des opérateurs.

La contribution de Richard Whitt, Directeur des relations institutionnelles chez Google, est centrée sur l’accès universel au haut débit, l’ouverture, l’innovation et le choix des consommateurs.

Mais le représentant du groupe Internet ne sera guère écorné sur des sujets qui fâchent, notamment son poids prédominant dans la publicité en ligne.

A entendre les différentes contributions, il demeure une impression de formules fédératrices sans réelle conviction, de désunion, de non-dit et d’affrontements en coulisse plus violents…

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