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P. Colin (Keynectis) : « Les échanges électroniques s’imposeront, les contrats papier deviendront une option payante »

ITespresso.fr : Justement, au printemps dernier, une proposition de loi a été votée pour favoriser la dématérialisation de la feuille de salaire. C’est un marché qui intéresse Keynectis ?
Pascal Colin : Nous sommes en train de bâtir l’offre qui va couvrir uniquement les aspects traçabilité et intégrité de la feuille de salaire. Les archiveurs de données électroniques regardent également ce marché, ainsi que les acteurs métiers de la paie. Leur rôle est important mais je ne peux pas à ce stade vous fournir le nom de nos partenaires potentiels.

ITespresso.fr : Lors de la saison 2009 de la télé-déclaration de l’impôt sur le revenu, il était possible  d’effectuer la procédure sans certificat à travers un simple navigateur. Qu’avez-vous pensé de cette initiative censée simplifier la vie des contribuables ?
Pascal Colin : Nous sommes fournisseur depuis 2001du service à base de certificats mis en place dans le cadre des télé-procédures disponibles sur Impots.gouv.fr (portail fiscal rattaché au ministère de l’Economie). Il a été estimé au sein de l’administration fiscale que l’usage des certificats était de nature à décourager la télé-déclaration. Selon l’analyse du ministère de l’Economie, il existe deux types de clientèles : les contribuables fidèles qui consultent leur compte fiscal régulièrement sur Internet et ceux qui viennent une fois par an pour effectuer la télé-procédure pour l’impôt sur le revenu. Du coup, un système de mot de passe a été mis en place pour que la démarche soit plus simple. Je pense que c’était une erreur.

ITespresso.fr : Pour quelles raisons ?
Pascal Colin : Parce que la notion de signature de la déclaration a été abandonnée et qu’elle pouvait être conservée tout en simplifiant la procédure de télédéclaration. Imagine-t-on qu’un citoyen français remplissant sa déclaration courrier ne signe pas au final ce document ? La réponse est non. De plus, la signature de l’administré est importante en cas de litige avec l’administration. Dans le  nouveau process proposé cette année, il est possible de recevoir un accusé de réception mais l’intéressé n’en prend connaissance qu’à la fin de la session. C’est un vrai handicap pour le télé-déclarant. Au final, l’administration a gagné en nombre de télé-déclarants. Ce résultat est peut être autant dû à la campagne de communication qu’au changement de procédure, en tout cas on doit saluer cette réussite. Nous avons un dialogue très constructif à ce sujet avec la Direction Générale des Impôts (rattachée au ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat).

ITespresso.fr : Keynectis dispose d’un actionnariat éclaté (8 parties prenantes, voir encadré ci-dessous). Peut-on imaginer la montée en puissance d’un investisseur au point de prendre le contrôle de la structure ?

Pascal Colin : C’est un scénario qui me paraît peu probable. Et ce pour plusieurs raisons. Primo, dans le pacte d’actionnaires, il existe une notion de parité qui convient très bien à notre statut de tiers de confiance. Même si l’actionnariat va évoluer dans le temps, il n’est pas souhaitable que Keynectis soit dans les mains d’une seule société. Cela nuirait à la neutralité que nous revendiquons. Secundo, l’actionnariat actuel est franco-français mais il pourrait évoluer en fonction du développement de la société à l’international et des opérations de croissance externe qui se présentent à nous.

Un actionnariat éclaté
Keynectis dispose de 8 actionnaires dans son capital avec des acteurs IT de poids ou des structures administratives : Bull (14%), Caisse des Dépôts et Consignations (14%), Euro Information (14%), Gemalto (14%), Imprimerie nationale (7%), Sagem Sécurité (14%), Sofipost (14%) et Thierry Dassault Holding (Thierry Dassault est président du conseil d’administration de la société).

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