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Sébastien Badault (Google) : « e-Pub : on trouve plus d’opportunités dans le mobile que dans le display »

ITespresso.fr : Revenons à vos produits phares publicitaires. Comment évolue Google AdWords en France ?
Sébastien Badault : AdWords est porté par des facteurs de marché comme le développement du commerce électronique en France (30 000 sites marchands disponibles avec une palette large de produits disponibles). Les marques de luxe ont également appris à exploiter la plate-forme AdWords. En France, on recense des dizaines de milliers d’annonceurs AdWords (fourchette 20 000 – 30 000). Mais cela reste faible en France par rapport aux trois millions de TPE-PME en France. Seuls 650 000 d’entre eux disposent d’un site Internet. Entre 5 et 10% exploitent le système AdWords. C’est faible.

ITespresso.fr : Comment pousser la vulgarisation d’AdWords auprès des TPE et des PME ?
Sébastien Badault : Le modèle publicitaire AdWords est génial mais les annonceurs ont besoin d’un certain accompagnement, d’un suivi quotidien. Nous travaillons avec l’écosystème de nos agences partenaires en vue d’une certification dans ce sens. Nous devons aussi simplifier le modèle AdWords. Nous procédons à des tests dans ce sens aux Etats-Unis. Plus directement, nous cherchons à développer la visibilité des PME sur Internet. En toute honnêteté, nous le faisons car nous savons que les entreprises seront peut-être des futurs clients. Nous exploitons déjà des outils dans ce sens comme Google Sites pour favoriser la création de mini-sites Web à partir de modèles pré-définis. Dans le courant de l’été 2010, nous avons aussi lancé le service gratuit Google Adresses en France (équivalent Google Places), qui permet à toutes les entreprises d’être présentes sur Internet à travers Google Maps (coordonnées, commentaires…). Ce qui peut se révéler pratique quand un internaute cherche des renseignements sur un professionnel depuis un PC fixe ou un mobile.

ITespresso.fr : Les marques protestent contre le nouveau règlement AdWords jugé trop laxiste (risque d’exploitation abusive de marques dans les messages AdWords…). Quelles réponses apportez-vous ?
Sébastien Badault : Nous avons fait une grosse erreur de communication. Nous aurions dû être plus didactiques. Par exemple, il y a eu des amalgames et des raccourcis sur la contrefaçon par exemple alors que Google dispose de garde-fous renforcés (mécanisme de contrôle…). Depuis, nous avons eu des discussions très constructives après la campagne des marques par voie de communiqués concernant le nouveau règlement. Je pense que les marques ont compris comment cela fonctionnait et qu’elles ont compris comment se protéger. Depuis l’application du nouveau règlement en France (le 14 septembre), on recense très peu de problème. On considère que le débat est clos et nous avons bien spécifié aux marques que l’on ne reviendra pas en arrière. En revanche, cela nous servira de leçons pour les prochaines évolutions : nous communiquerons davantage en amont.

ITespresso.fr : Même type de question pour Google AdSense : comment évolue le programme publicitaire destiné aux sites tiers ?
Sébastien Badault : De facto, tout ce que l’on fait d’un point de vue ciblage, publicité ciblée, vidéo, etc. deviennent des améliorations pour nos partenaires. Nous sommes dans une logique de savoir comment mieux monétiser les différents types d’inventaires.  Cela ne veut pas dire faire payer plus les annonceurs mais les faire payer mieux.

ITespresso.fr : On entend souvent des critiques concernant le manque de transparence concernant AdSense sur l’évolution du règlement et les commissions…
(correction réponse 06/01/11) Sébastien Badault : Du coup, en 2010, nous avons fourni des efforts dans ce sens en publiant le pourcentage reversé aux sites partenaires. Les éditeurs de contenu du programme AdSense pour les pages de contenus (la majeure partie des partenaires AdSense) reçoivent 68 % des revenus générés au niveau mondial. Quant à  nos partenaires AdSense pour les pages de recherche, nous leur reversons 51 % des revenus générés au niveau mondial.
C’est un effort volontaire de transparence de Google sans passer par une injonction judiciaire. Nous ne pourrons pas entamer de relations personnalisées avec chaque partenaire et chaque annonceur de Google AdSense (des milliers en France). Même si Google France, c’est 200 collaborateurs dont la moitié en régie.

ITespresso.fr : Ligatus, un concurrent européen d’origine allemande (filiale de Gruner + Jahr), propose un commissionnement plus intéressant. Vous ne craignez pas une fuite de vos clients ?
Sébastien Badault : On regarde cela de près. La concurrence est saine car elle nous oblige à améliorer nos propres produits. Au-delà du commissionnement de Ligatus, il y a aussi les formats différenciateurs des annonces. L’une des forces de notre service, c’est qu’il n’y a pas d’engagement de la part de l’annonceur vis-à-vis de Google. Il peut changer de fournisseur quand il le souhaite et il n’y a pas d’exclusivité.

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