Téléphones mobiles pour enfant : le Mo1 oblige le gouvernement à réagir

Mi-décembre, ces deux structures militantes avaient alerté l’opinion publique de la mise en commercialisation d’un nouveau portable pour les enfants « âgés de six ans et plus » dans les magasins français : le Mo1, proposé par la société espagnole Imaginarium (voir encadré en bas de l’article).

Selon Priartem, ce terminal ressemble davantage à un véritable téléphone mobile qu’un simple jouet. « Il émet et reçoit des ondes électromagnétiques qui sont loin d’être sans conséquence pour le cerveau des enfants qui pourraient en être les utilisateurs », estime l’association. Celle-ci demande le retrait des MO1 dans les rayons des magasins et n’exclut pas de lancer une action en justice à l’encontre d’Imaginarium pour parvenir à ses desseins.

« Non recommandé aux enfants de moins de 36 mois »

Sur son site Internet en français, Imaginarium reste serein. Il est nullement mention de la polémique en France relative au modèle Mo1. La chaîne de magasins de jouets assure proposer aux parents et aux enfants « des outils d’apprentissage, des opportunités de loisirs et les plus hautes garanties de qualité et de sécurité ».

Le Mo1 est présenté comme « le téléphone portable conçu par Imaginarium, pour que votre enfant puisse l’utiliser lorsque vous le souhaitez ». Il est proposé au prix de 99 euros TTC. On ne trouvera aucune mention de précaution d’usage dans le guide pratique à télécharger. En revanche, dans la brochure technique, Imaginarium précise que le terminal « n’est pas recommandé pour les enfants de moins de 36 mois ».

Autre mention intéressante : le produit est présenté comme « un équipement transmetteur et récepteur d’ondes radio de faible puissance » qui est « conforme aux conditions exigées par l’Union européenne en matière d’exposition aux ondes radioélectriques ».

Dans la journée de jeudi, à la suite de la réaction du gouvernement, les deux associations ont renouvelé leur menace de porter l’affaire sur le terrain judiciaire, « faute d’engagements politiques forts en faveur d’une réglementation interdisant la commercialisation des portables pour enfants ».