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Test Logitech Keyboard Case : un clavier qui aseptise les styles

Des Champs-Elysées au Purgatoire

De par son gabarit, mais aussi sa tenue générale, ce dispositif de saisie s’apparente à ceux qu’intègrent de nombreux netbooks. A ceci près que dans le cas présent, les touches sont plus écartées et taillées différemment, dépourvues de cette base biseautée caractéristique.

En conséquence, certains éléments ont tendance à bouger dans leur logement, quand les miettes et autres poussières s’y engouffrent comme de la vermine.

Reste qu’ITespresso.fr n’a pas rencontré ce problème de « mappage » qui sévit sur certains périphériques similaires tels que le Tablet Keyboard, autre produit estampillé Logitech.

A savoir qu’avec le Tablet Case, l’agencement français est respecté, indépendamment de la langue système. Ce grâce à une touche dédiée, ornée d’une sorte de mappemonde, et qui enclenche une permutation instantanée entre l’AZERTY et son homologue britannique.

iPad oblige, un parfum d’Apple hume de ces modificateurs labellisés Commande ou encore Option. L’absence remarquée d’une touche de fonction (généralement Fn) ne remet guère en cause l’expérience plaisante que procure un clavier empreint d’un esprit logique.

Son constructeur a en effet établi un lien entre taille et importance : les caractères alphanumériques exceptés, les éléments les plus usités figurent ainsi sur les plus grosses touches.

L’on saura apprécier, à juste titre, la variété et l’utilité de chacune d’entre elles. Très axé multimédia, le Tablet Case sacrifie par ailleurs la luminosité en faveur d’un système plus discutable de copier-coller.

Sans aide à la sélection, le processus passe obligatoirement par l’écran tactile. De quoi accuser une considérable perte de temps à alterner les commandes au clavier et les pressions sur l’écran tactile.

Plus que de simples fonctions, certaines touches constituent toutefois de véritables raccourcis interactifs, tant elles déclenchent l’ouverture de logiciels et l’exécution de tâches telles que l’affichage d’un diaporama photographique.

Rien à signaler concernant la deuxième rangée, si ce n’est cette cruelle absence des fonctions tertiaires, qui va de pair avec la disparition de ce modificateur « Fn » dont le public est pourtant coutumier.

En revanche, le placement de l’arobase et du dièse, hashtag improvisé situé sur la même touche, est bien pensé. A leurs côtés, la tabulation est un peu courte et cette hypothétique touche Suppr. n’est toujours pas au rendez-vous : on efface par la droite, un point, c’est tout.

Pas non plus de pavé numérique à l’horizon, mais quatre touches directionnelles satisfaisantes quoique ramassées.

Il est dommage que ces dernières ne puissent prêter leur concours dans l’exercice du défilement sur le navigateur Internet de l’iPad 2. Ce problème est inhérent au logiciel, Logitech n’a rien à se reprocher.

En effet, la relative fragilité de l’ensemble ne parvient pas à dénaturer une frappe réactive agrémentée d’un course satisfaisante et de ce cliquetis uniforme, peut-être un poil trop prononcé.

A tout tableau idyllique son excès de zèle. Logitech n’y déroge pas, malheureusement. Et des Champs-Elysées, le Tablet Case amorce une violente anabase, direction le Purgatoire.

Le comportement naturel à la saisie voudrait que l’utilisateur vienne machinalement reposer ses poignets face au clavier, les mains légèrement tournées vers l’intérieur.

Il en découlerait une liberté de mouvement qui permettrait aux annulaires d’aller chercher ces touches en coin, d’un simple glissement.

Or, aussi froid et rigoureux qu’il puisse paraître, le conditionnel s’impose, hélas. La faute à ce châssis aluminium dont les rebords proéminents remontent comme une odeur tenace.

Le symptôme est systématique. Ce renfoncement malvenu s’estompe inexorablement et la bordure contrarie le mouvement naturel des mains, qui doivent sans cesse se relever pour plus de confort.

Le tendon de l’auriculaire vient nécessairement buter sur ce repli parasite pour se positionner tant bien que mal au-dessus de l’obstacle, générant un vide d’autant plus inconfortable.

Une désagréable sensation de flottement se fait sentir, traduite par un semblant d’affection du canal carpien et une saisie au ralenti. Même les plus petites phalanges ne sont pas épargnées.

Il faut véritablement redoubler d’abnégation et d’ingéniosité, ou à défaut, s’y reprendre à plusieurs fois pour adopter la position idéale, car il semble qu’il n’y en ait qu’une, ou tout du moins pas des masses.

Entre l’art de la dactylo et la hardiesse d’une saisie à deux doigts, ce clavier aseptise littéralement les styles. Il eût été un best-seller en Union soviétique.

La frappe à un doigt du policier old-school sur sa machine à écrire prend tout son sens, mais c’est là une condition sine qua non pour offrir à l’iPad un écrin sécurisé dans lequel l’utilisateur pourra le ranger pour ses déplacements.

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