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Antoine Leven (Searchmetrics) : « Le poids important des réseaux sociaux pour référencer un site »

ITespresso.fr : Quelle innovation apportez-vous ?
Antoine Leven :  Searchmetrics est le premier éditeur de solutions de référencement à avoir élaboré  une vision aussi exhaustive sur le positionnement d’un site et sur son environnement concurrentiel.

Jusqu’à présent, la pratique traditionnel du SEO a été d’identifier des listes plutôt restrictives d’URL et de mots-clés et de se concentrer ces efforts sur un périmètre limité.

Searchmetrics a décidé d’aborder le problème dans l’autre sens en maintenant des bases permanentes de mots-clés et domaines (aujourd’hui plus de 100 millions de mots-clés et 75 millions de domaines dans 18 pays).

Nous avons étendu cette approche à notre base de liens, afin de pouvoir adresser les problèmes de netlinking, aux médias sociaux et aussi au référencement payant, étant donné sa proximité avec le référencement naturel.

Cette approche, radicalement différente, présente plusieurs avantages : elle permet d’avoir une vision globale du positionnement d’un site sur l’ensemble des thématiques qu’il couvre, de comprendre son positionnement sur chacune de ces problématiques, d’avoir des informations sur sa longue traîne aussi bien que sur les termes les plus recherchés et surtout d’avoir accès à ces mêmes informations pour tous les concurrents.

ITespresso.fr : L’émergence de Twitter, Google+, Facebook voire Apple sur le mobile peut-elle bouleverser la notion de « pertinence » d’un lien ?
Antoine Leven :  Notre étude montre que les réseaux sociaux se sont définitivement installés dans le paysage Internet et leur impact ne va cesser de croître dans les années à venir.

Les réseaux sociaux sont une source très importante de liens pointant vers les sites, et on sait que les backlinks (liens entrants) ont un poids considérable dans le bon référencement d’un site.

Mais les réseaux sociaux sont aussi riches d’informations plus qualitatives, ne serait-ce qu’au sein des commentaires ou par le fait des mentions « like » sur Facebook ou « +1 » sur Google+.

On pourrait déjà imaginer que Google crawle les flux Twitter ou aille chercher des données via l’API de Facebook.

C’est peu vraisemblable, en raison de la concurrence entre les deux sociétés.

Et  l’accord entre Twitter et Google, qui permettait à ce dernier d’indexer les flux Twitter, a expiré en 2011.

On peut donc supposer qu’à l’avenir, les liens présents sur les réseaux sociaux vont remplir un rôle similaire à celui des backlinks ou venir compléter l’information que Google en tire.

Et on peut aussi supposer que les informations supplémentaires et d’ordres qualitatives disponibles sur les réseaux sociaux apporteront une nouvelle dimension.

C’est un argument supplémentaire en faveur de l’adoption d’une stratégie « sociale » pour tous les sites dont les investissements en matière de SEO ont été négligés par le passé.

Cela offre, par exemple, la possibilité de compenser dans le futur un retard ou la faiblesse d’une stratégie de netlinking et d’anticiper les changements futurs.

Mais il faut avoir conscience, et c’est ce qui ressort de notre étude, que les chances d’un impact immédiat sur le référencement sont faibles voire aléatoires.

Il ressort de notre étude que, parmi tous les facteurs pris en compte pour un bon référencement, les signaux en provenance des réseaux sociaux ont la plus forte corrélation avec un bon classement dans les résultats de recherche.

Cause ou effet ? On peut l’interpréter de deux façons.

Soit les pages les plus mentionnées sur les réseaux sociaux bénéficient d’un meilleur classement dans les résultats des moteurs de recherche.

Soit les pages les mieux positionnées dans les résultats de recherche de Google sont plus à même d’être mentionnées et partagées sur les réseaux sociaux. Et dans ce cas, c’est un effet plutôt qu’une cause.

C’est la raison pour laquelle nous avons fait preuve de grande prudence dans les commentaires qui accompagnent la publication de cette étude.

Pour cette même raison, nous n’avons pas inclus les résultats concernant la corrélation entre les « +1 » de Google+ et les classements dans les résultats de recherche.

La corrélation était très forte, proche de celle des tweets, même si elle n’est pas aussi forte que celle des signaux « Facebook ».

Mais, compte tenu du faible nombre d’utilisateurs de Google+ et de la possibilité, pour les personnes authentifiées à leur Compte Google, de pouvoir assigner un « +1 » aux URL figurant dans les résultats de recherche, nous avons identifié un biais possible et important pour notre étude.

Une page bénéficiant d’un bon classement dans les pages de résultats de Google obtient – en raison  de ce classement – un volume conséquent de « +1 » sur les pages de résultats.

Et non parce qu’elle aurait été partagée ou mentionnée à une grande fréquence au sein de Google+.

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