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« Bus cash-back » : comment l’opération Mailorama a mal tourné

Des poursuites contre l’organisateur ?

Après ce fiasco, le gouvernement a émis l’idée d’une action en justice contre Mailorama/Rentabiliweb. Mais il vient de faire marche arrière.

Michelle Alliot-Marie, Garde des Sceaux, a reconnu dimanche soir qu’il serait difficile pour le gouvernement de trouver un angle de poursuite judiciaire. « Je n’ai pas à me prononcer sur ce point, la requête sera examinée », a-t-elle déclaré.

Néanmoins, des actions au civil pourraient être engagées pour les parties ayant subi des dommages (les commerçants dont les boutiques ont été saccagées par exemple).

Rachida Dati, en qualité de maire du 7ème arrondissement de Paris, aurait demandé au maire de Paris Bertrand Delanoë de déposer une plainte. Mais celui-ci rappelle que « la sanction des troubles à l’ordre public relève du Préfet de police ».

Ping-Pong : sur une vidéo de TF1, Marie Lajust, porte-parole de la préfecture de police, a déclaré que la société Mailorama « sera tenue pour responsable à fois pénalement et civilement au vue des conséquences visibles dans les rues de Paris et sur le Champs de Mars ».

Lundi, c’est l’avocat de la société Mailorama/Rentabiliweb qui organisera un point-presse pour revenir sur l’opération de son client qui a mal tourné et les suites possibles de l’affaire.

Jean-Marc Fedida s’est déjà exprimé sur les médias télé. « Je ne vois pas ce qu’on peut reprocher à Mailorama », commente l’avocat connu pour avoir défendu les intérêts de la Mairie de Puteaux face au blogueur rebelle Christophe Grebert.

Interrogé dimanche sur BFM-TV mais aussi sur France 2, Jean-Marc Fedida précise : « Mailorama est la première victime parce que cela montre qu’il est impossible de maintenir l’ordre dans un lieu aussi public que Paris ».

Évènements improvisés sur Internet : gare aux dérives
Si l’opération organisée par Mailorama a été réalisée « en concertation » avec la préfecture de police, d’autres rassemblements – organisés la plupart du temps par des particuliers sans la moindre autorisation – commencent à inquiéter les pouvoirs publics. En mars dernier à Tours (Indre-et-Loir) , un rassemblement festif initié sur Facebook avait rapidement dégénéré en affrontements. Début novembre, sur le même réseau social, des internautes avaient lancé un appel pour organiser un apéro géant à Nantes (Loire-Atlantique) avant d’être confrontés aux mises en garde des autorités concernant la sécurité/encadrement et la prévention de l’ivresse publique. Malgré un message d’annulation, deux mille personnes se sont tout de même rendues sur place le jour J … Fort heureusement, on n’aurait pas déploré d’incidents majeurs ce soir-là.

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