Deezer – Universal Music : deux poids, deux mesures du streaming

Musique en streaming : modèle d’usage plébiscité, modèle économique contesté

Sur le fond, on assiste à une guerre autour du modèle économique du streaming.

En croisant le bilan 2010 du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) du marché de la musique enregistrée avec le Rapport de synthèse « Etude Musique Numérique » (lanvier 2011), une contribution sur le blog officiel d’Universal Music, datant du 28 janvier 2011, tente de cerner les enjeux du marché de la musique en streaming.

Une donnée brute d’abord : l’industrie du disque recense en France 1,2 milliards de titres écoutés sous cette forme l’an passé.

« Le streaming audio est le modèle de consommation le plus plébiscité notamment chez les 15-24 ans. »

Le hic ? ‘ »Les revenus reversés par ces plates-formes représentent moins de 12% des revenus digitaux des producteurs de musique, soit moins de 2% de leurs revenus globaux… »

Les maisons de disques se montrent encore plus alarmistes au regard de la stagnation des revenus du streaming financé par la publicité à 8%.

Soit 9,8 millions en 2010 contre 9 millions en 2009.

Gare à la « distorsion de business modèle et des usages » : le streaming « ne peut se substituer à l’achat à la carte ni à l’abonnement au risque de ne pouvoir assurer sa pérennité ».

Fort de cet « énorme déséquilibre entre l’usage des services de streaming gratuit et les revenus qu’ils génèrent pour financer la création », le SNEP considère qu’il est « fondamental d’augmenter le volume de publicité sur ces sites ».

Une fois le cadre établi, il est plus facile d’appréhender les conflits d’intérêt entre le leader de la musique en streaming en France et la plus grande maison de disques de l’Hexagone (40% de part de marché).

(lire la fin de l’article page 3)