ErgoSensor : Philips se refait une santé sur le marché des moniteurs

ErgoSensor : un moniteur peut en cacher bien d’autres

Dans l’état actuel, la fabrication de l’ErgoSensor reste du ressort de MMD. Pour 299 euros HT, ce moniteur ne saurait embarquer une technologie d’affichage dernier cri. Il se destine essentiellement aux utilisateurs qui cherchent à optimiser leurs conditions de travail.

Son coeur de cible : le secteur de la finance et les institutions. Deux banque néerlandaise et suisse auraient déjà manifesté leur intérêt pour le produit.

A cet égard, il semble que le gros du marché européen se résume aux pays de culture anglo-saxonne, où le bien-être du salarié revêt une importance croissante.

« Dans ces contrées, ainsi qu’en Scandinavie, ces considérations sont devenues primordiales« , déclare Jeroen Brants.

« En matière de postes de travail, les entreprises sont tenues de répondre à de sévères exigences environnementales, tout en préservant la santé de leurs employés« , précise l’intéressé.

Et d’ajouter : « Nous entrevoyons un marché moindre dans les pays du bassin méditerranéen, où de telles conceptions passent encore au second rang. »

L’ErgoSensor fera l’objet d’une distribution via un réseau de partenaires spécialisés B2B, mais il intègrera en parallèle le catalogue de certains revendeurs « grand public » tels la Fnac et Boulanger.

A court terme pourrait lui succéder une version auto-alimentée par USB (deux ports). En parallèle, Philips poursuivra le développement de sa technologie LightFrame, un cadre lumineux de couleur bleue qui ceint l’écran.

L’artifice est censé stimuler la concentration de l’utilisateur, telle la lumière bleutée du soleil levant. A l’appui, une étude scientifique qui a démontré qu’une bordure rouge aurait un effet apaisant, comme le rayonnement rougeoyant du soleil couchant.

Echéance plus lointaine, mais bel et bien au calendrier, l’arrivée de nouveaux moniteurs 27 pouces, pour une résolution maximale de 2560 x 1440 pixels, celle-là même que Microsoft vise avec Windows 8.

Par ailleurs, Jeroen Brants croit savoir que Philips insistera sur la question de l’AMVA, une technologie qui permet d’atteindre un contraste fixe de 3000:1 sans implémenter une dalle excessivement onéreuse.

En aparté, le manager sonne le glas du VGA, amené à tirer sa révérence à l’horizon 2013, pour laisser sa place au HDMI, fort d’une percée remarquée en milieu professionnel.

Ultime objectif, l’arrivée de la plate-forme Intel Ivy Bridge pourrait mener à la standardisation de l’interface Thunderbolt et son double canal à 10 Gbits/s, capable de véhiculer en simultané des données et un flux audiovisuel.