Fermes de contenus : Mahalo procède à des licenciements « à cause de Google »

Changement unilatéral d’algorithme sur Google = abus de position dominante ?

En attendant, le changement opéré par Google suscite des polémiques. Car il soulève une nouvelle fois l’épineuse question de la prédominance de Google sur le marché de la recherche en ligne.

Et également de la manière discutable dont Google intervient pour décider unilatéralement de dégrader un site Internet dans sa liste de résultats.

Certains se demanderont si cette pratique est assimilable à un abus de position dominante.

Wired a relevé que des sites proposant du contenu de qualité avaient été anormalement impactés par ces modifications.

Pour sa défense, Google rétorque qu’il compte sur l’aide des utilisateurs de son navigateur Chrome pour signaler des résultats peu pertinents. Ce qui lui permettra de prendre les mesures qui s’imposent.

Gare aux risques de faux positifs (certains éditeurs seraient tentés de signaler massivement des contenus de sites concurrents jugés parasitaires).

Les ingénieurs de Google travailleraient déjà à une nouvelle mise à jour de l’algorithme.

La « neutralité des moteurs » : jusqu’où pousser le concept ?

Contacté par ITespresso, Édouard Barreiro, chargé de mission Internet pour UFC-Que Choisir, déclare que « la neutralité en matière de moteur de recherche ne doit pas être entendue comme l’obligation de faire remonter tout et n’importe quoi, mais comme l’impossibilité de discriminer entre les acteurs proposant les mêmes types de services. » Tout en précisant : « Si l’objectif est d’améliorer la qualité de la recherche, alors cela ne pose pas de problème (…) en revanche, s’il s’agissait de dégrader un service pour des raisons économiques ou ‘amicales’, alors cela poserait évidemment de nombreuses questions juridiques. » Que faire ? « L’essentiel, c’est que le moteur soit transparent avec ses utilisateurs/clients et explique ce qu’il fait de manière parfaitement transparente (…) si ces derniers ne sont pas satisfaits, ils auront toujours le choix d’utiliser un autre outil » , conclut Edouard Barreiro. Une aubaine pour Bing ? Microsoft vient d’officialiser le lancement de la version française de son moteur.

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