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Les Infiltrés spécial pédophilie : le rôle « amplificateur » de l’Internet

Commissaire-divisionnaire Christian Aghroum (OCLCTIC, Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication) :

« L’enquête télé est très bien faîte. Elle est révélatrice d’un existant. Sur 50 000 signalements recensés en 2009 via Internet-Signalement.gouv.fr, 20 000 concernent des contenus illicites à caractère pédo-pornographique.

Néanmoins, Christian Aghroum avertit que « les shérifs de l’Internet ne doivent pas se développer sur Internet. Il faut laisser faire des professionnels ».
Est-ce un reproche à la méthode d’infiltration utilisée par le journaliste qui a mené cette enquête pour le compte de l’agence Capa et France 2 (copiée sur celle des cyber-policiers et cyber-gendarmes) ? David Pujadas rebondit fermement : « Il fallait faire ce film ». « Tout à fait », acquiesce Christian Aghroum.

Le représentant de l’OCLCTIC précisera plus tard dans le débat que tous « les cas signalés » lors du reportage ont fait l’objet d’une « enquête » et d’une « réponse pénale ». D’où le débat dans la profession journalistique sur les limites de cette collaboration avec la police (à la une de Libération ce lundi).

« Internet a un rôle d’amplificateur, c’est certain », assure le représentant des cyber-patrouilleurs. « Cela bouleverse notre univers et notre capacité de mener des investigations. [Avec l’accès haut débit pour tous], nous sommes passés de l’Internet réservé à des spécialistes à un Internet de masse (…) On doit avoir une police de l’Internet outillé et armé. »

Quels sont les moyens mis en place ? 500 policiers sont des experts en cyber-criminalité. En cumulant les forces de l’OCLCTIC et celles du STRJD (Gendarmerie nationale), une cinquantaine de cyber-patrouilleurs sont réellement mobilisés dans la lutte anti-pédophilie sur Internet.

« On procède de manière ciblée. On travaille sur des cas préalablement signalés (…) Acquérir des éléments de preuve. C’est très long. Il faut récupérer des éléments à charge, établir qu’il y a exhibition [par webcam] ou consultations d’images pedo-pornographiques. »

(lire la suite page 3) : Action Innocence, ONU

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